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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

30 Sep

Ecrit Epistolaire (33) : Multiculturalisme

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Ecrit Epistolaire

 Dans la saga Star Wars, et quelque soit l'épisode, il y a toujours ces scènes où se côtoient, dans des bars, dans des bazars, dans des quartiers, tout un tas de créatures accoutrées bizarrement dont les langues et les dialectes sonnent étrangement comme autant d'anomalies phoniques. Se mélangent ainsi des hominidés ébouriffés, des courtisanes impérieuses et des danseuses à moitié nues que des individus crasseux biglent entre deux gorgées. Il n'est pas rare de voir cavaler des gnards poisseux à côté desquels des pèlerins longiformes avancent d'un pas tranquille tandis que des nains acariâtres non moins scrupuleux s'agitent maladroitement. Des brigands enguenillés comme des nomades traversent furtivement des rues malfamées dans lesquelles quelques vauriens tous aussi sordides que répugnants attendent malignement qu'une vilaine opportunité s'offre à eux. Outre des créatures aussi disgracieuses que difformes, affublés vulgairement, des mercenaires sévèrement armés et des chasseurs de prime étrangement empaquetés, quelques sentinelles stormtroopers aux armures lactescentes confirment la présence et la main mise de l'empire dans ces endroits-là. Bien entendu il ne faut pas oublier d'ajouter à cette liste des robots multicolores, de toutes tailles et de toutes formes qui, de maintes manières évoluent comme des créatures vivantes.

 Il faut dire que Georges Lucas a en quelque sorte anticipé ce qui se produit aujourd'hui dans les grandes villes. Prenez en exemple une grande station métropolitaine comme Châtelet-les Halles aux heures de pointe. Vous pouvez voir se côtoyer des hommes d'affaires impeccablement coiffés et des collégiennes agités au fessier parfois arrogant et dépecé. Quelques mendiants, courbés à leur mur, font concurrence à des roms venus d’Europe de l'est, qui ont fait de la mendicité un art dont les techniques ont été maintes fois éprouvées. Certains même se font passer pour des syriens ou des migrants tout en portant, pour les femmes, le foulard et la djellaba pour obtenir de la part des musulmans quelques aumônes substantielles. Certaines d'entre elles portent même un nouveau-né dont le silence a été garanti par de l'alcool préalablement mélangé au lait du biberon. Outre des cicatrices et des membres amputés malheureusement exploités, les techniques vont jusqu’à imiter parfaitement un handicap physique afin d'apitoyer le passant et le touriste naïf. Ainsi il n'est pas non plus rare de voir des hurluberlus étrangement maquillés  à côté desquels un bon nombre de gens ordinaires ont constellés leur peau de tatouages et de piercings. Entre ceux qui affectionnent les symboles mortuaires et les extravagances visuelles aussi disgracieuses que provocantes, il y a ceux qui ont masqué l'intégralité de leur épiderme. Fanatisés jusqu'à l'extrême, ces amateurs vont de pairs avec ces colosses biens musclés qui ont fait du T-Shirt sans manche une nouvelle mode. A cela, outre les Bobos et leur progéniture soigneusement habillés, les jeunes mâles issus de l'immigration, œuvrent en petites bandes que l'on reconnait aisément aux survêtements qu'ils arborent comme un signe de reconnaissance. Quoi qu'il en soit, ces racailles sont un spectacle à eux seuls, c'est pourquoi ils ont choisi la capuche comme symbole du mauvais garçon. De même, n'ayant pour objectif que l'observance de leur propre code, ils sont devenus une part de marché non négligeable pour certaines grandes marques du Capital qui ont compris que c'était une part de marché comme une autre. Dans l'histoire, leurs ouvriers de parents paient le prix fort pour obtenir la tranquillité, faisant ainsi d'eux des consommateurs forcés et de leurs enfants des consommateurs zélés.

 Pour compléter le panorama sociologique du métro parisien, si vous comptez les femmes musulmanes presque entièrement voilées, les femmes africaines parfois magnifiquement diaprées, les touristes armés de leurs canes télescopiques photographiques pour selfies, et des épais gaillards de la sécurité, tout de noir vêtu, qui veillent à ce que tout ce petit monde respectent bien les codes de bonne conduite, il vous faudra vous rappeler que tout ce folklore multiculturel se retrouve dans chaque grande mégapole de la planète. La seul logique du marché a donc réussi a concentrer autant de variables humaines pour sa seule marchandise. Ce multiculturalisme promu et promis par le cinéma est devenu une réalité quotidienne dont le Capital est devenu effectivement cette même force centrifuge nécessaire qui permet de maintenir l'illusion que l'eau et l'huile sont un et même liquide.

Antoine Carlier Montanari

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