C'est La Fin Des Temps (11)

   

 Il y a une dynamique de la violence qui agit désormais avec rapidité et efficacité. En ce premier jour de l'année une succession de faits dramatiques vient assurer l'exercice quotidien.  2014 a été l'année la plus sanglante pour la Syrie et l'Irak. La guerre a causée respectivement 76000 et 15000 morts, apprend-on en ce jour. L'humanité se conduit de plus en plus mal, il faut, pour saisir toute son impolitesse, chercher quels sont ses maîtres à penser. C'est là qu'officie toute une série de formes intellectuelles dont les ramifications se répandent comme autant de forces incestueuses et orgueilleuses. L'humanisme, qui masque d'ailleurs ses véritables intentions derrières ses actions humanitaires, cristallise le développement artificiel de la pensée, laquelle étouffe sous un condensé de rites et de procédures techniques et économiques dont l'essence devient une nouvelle religiosité. Il faut bien comprendre, comprendre toute la domination de cette pensée et ne pas oublier de lui joindre les conséquences de sa domination. Cette nature enfante secrètement les causes de toutes les infamies et de toutes les injustices, voyez, le capitalisme, le communisme, le socialisme, le nazisme et le fascisme n'en sont pas moins ses rejetons. Chacune de ses structures rigides, qui cohabitent, s'affaire systématiquement à s'opposer au christianisme, c'est là la polarité qui s'exerce aujourd'hui. Ne vous étonnez donc pas, comme nous dit Jean Clair, que le monde actuel ne croit pas au mal*. Ni Dieu, ni Diable, une manoeuvre moderne qui régule ces forces comme des notions abstraites, toutes aussi abstraites que leurs effets respectif que sont le bien et le mal. Il n'y a donc ni bien suprême, ni mal qui agit, et plus aucune certitude que le bien puisse triompher. C'est donc seul un système psychologique avec ses anomalies qui discipline l'homme et cette structure impulsive va alors promouvoir l'avortement, l'euthanasie et le mariage homosexuel. D'autres déclinaisons et d'autres modèles comportementaux sont à l'étude, et cette structure génère à un très haut degré toutes sortes de machinations sur le vivant. Ainsi elle devient l'expression invisible de l'antéchrist, une culture de mort nous disait Jean-Paul II. C'est un monde nietzschéen, subvensionné qui souscrit à toutes les transformations subversives. Ce ressort particulièrement virulent pulvérise la dignité humaine et fait du monde une terre automatisée. Cette radicalisation comportementale constitue désormais le moyen achevé pour réussir,  elle a offert à l'humanité un encadrement si efficace que l'idéalisme professoral, médiatique et politique n'officie plus autrement que sous cette bannière. Ce corpus ne remettra d'ailleurs jamais en cause la présence du sapin plug anal place Vendôme mais plutôt des crèches dans les établissements publics. Cette confusion psychologique fait émerger de manière évidente toute la toxicomanie du monde. L'homme est donc réarticulé, embroché puis travaillé comme une glaise, la crise d'ébola ne vient que confirmer son incapacité à user de ses formidables richesses pour anihiler ce processus d'élimination. La pauvreté est le véritable terreau de ce virus, outre le recours de la communauté internationale, la puissance de ce filovirus est très efficace, il suffit de voir les quelques images de personnes infectées, c'est horrible! Cette peste succède donc comme une héritière bien féconde à la 6ème des plaies d'Egypte, elle s'enracine durablement sans autre objectif que de faire pourrir la chair et peut-être même l'esprit!

Antoine Carlier Montanari

* article sur Jean Clair, publié le 04/11/2013 dans le Figaro