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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

11 Jun

Un Livre Que J'ai Lu (177) : Dieu, La Science, Les Preuves ( Michel-Yves Bolloré, Olivier Bonnassies)

Publié par Alighieridante.over-blog.com

 

 Si Dieu existe alors l'univers n'est pas exclusivement matériel, il est l'oeuvre d'une très grande intelligence spirituelle. A l'inverse, si l'univers est exclusivement matériel et qu'il n'est pas issu d'une intelligence supérieure, il faudra donc expliquer comment il a pu constituer en lui-même et par lui-même un ensemble de lois savantes qui favorisent le vivant à partir de l'inerte. Les athées empruntent au schéma évolutionniste sa théorie pour affirmer que l'univers s'est constitué de manière autonome. Toutefois ce schéma évolutionniste, je le rappelle, n'est qu'une théorie qui n'est ni modélisable, ni expérimentale (p42). Des scientifiques comme Dirac, Dicke, Carter, Barrow, Tipler ou encore Penrose (ici) ont travaillé sur le principe anthropique de l'univers, c'est à dire le réglage fin de l'univers, autrement dit l'univers est régit par une programmation complexe qui présuppose un programmateur (p31). Un simple logiciel informatique est l'oeuvre de plusieurs schémas neuronaux complexes de type néo-cortex, c'est à dire un cerveau d'homo sapiens sapiens. Ce réglage fin qui administre l'univers présuppose donc une intelligence créatrice exceptionnelle. Dit autrement l'univers est une chose contingente (p513), c'est à dire que l'univers a besoin d'une explication externe ou extérieure qui explique son origine. Soit l'univers est matérialité éternelle, soit il est le produit du hasard, soit il a été créé par une intelligence supérieure que les hommes nomment Dieu. Dans les deux premiers cas, et nous allons le voir, ces conceptions de l'univers sont irrationnelles, elles sont alimentées par l'a priori kantien, c'est à dire la volonté d'ôter la possibilité de Dieu. Cette conception intellectuelle s'oppose systématiquement au théisme, c'est à dire à la notion de Dieu comme cause du monde. On est dans la raison pure, c'est à dire dans la raison dépouillée de l'expérience et du surnaturel, c'est la raison matérialiste, l'homme est rendu à l'état de conglomérat d'atomes. 

 Soit l'athée pense que l'univers est éternel mais cette vue de l'esprit a été définitivement mise hors jeu par la science avec la théorie du Big Bang ou soit il présuppose que du néant est sorti un univers réglé comme une horloge très complexe. En ce sens, une poule qui est à peine plus intelligente que le néant, pourrait peindre, par exemple, la Joconde, ou concevoir, par exemple, le château de Versailles. C'est pourtant concevable pour l'athée, mais il n'en prend jamais véritablement conscience, car il a attribué au schéma évolutionniste une puissance de réalisation magique. Il pense que les choses se font d'elle-même, sous l'impulsion d'une force qui n'a ni intelligence, ni volonté et qui pourtant a organisé soigneusement l'apparition de la vie. En 450 avant Jésus Christ, Parménide avait écrit ceci (ici, en haut),

 

 "Du néant absolu, rien ne peut sortir."

 

 Prenons une boîte à chaussure vide et fermée pour illustrer ce principe. Quelle est la probabilité qu'une paire de chaussure à ma taille puisse s'y former? Il n'y a bien entendu aucune chance que cela se produise. Parménide confirme la chose (ici, en bas),

 

"en fait quand on y pense, il n'y a jamais eu de néant absolu. Parce que s'il y avait du néant absolu, il y serait encore et rien n'existerait. "

 

 Parménide dit une chose simple et vérifiable. Si l'on prend la boîte de chaussure vide comme image du néant absolu, et que je scelle les bords du couvercle à la boîte avec de la colle forte, il n'y a aucune chance que du vide intérieur de la boîte apparaisse une paire de chaussure à ma taille. Et même si je devais attendre des millions d'années et en admettant, pour les besoins de l'expérience, que je puisse vivre aussi longtemps et que le carton de la boîte de chaussure ne se déteriore pas, aucune chaussure ou quoi que se soit d'autre n'apparaîtra dans la boîte, tout simplement parce que les lois qui régissent notre univers ne le permettent pas. Et pourtant, les athées affirment le contraire. Ils affirment tout naturellement que le hasard a produit son contraire, à savoir des lois déterministes pour que la vie apparaisse. On en revient à se réglage fin de l'univers qui permet d'engendrer précisément la vie (p51). Si la Joconde nécessite des mains habiles pour être réalisée alors l'univers qui est d'une complexité sans pareil, a besoin de mains encore plus habiles. Un castor qui est une espèce-ingénieur qui est capable d'aménager et construire son habitat, ne pourra ni réaliser le château de versaille, ni une cathédrale. Seul l'homme avec ses 200 milliards de neurones est en mesure de le faire. C'est par degré d'intelligence et l'univers est à l'homme ce que la cathédrale est au castor. Derrière chaque ouvrage, il y a une impulsion créatrice, un mouvement de la pensée ordonnée et précis. Alors pourquoi, l'univers qui est un ouvrage d'une extrême complexité ne serait-il pas le fruit d'une intelligence supérieure? 

 

 Les athées nous disent que l'ordre est né du désordre et que la stabilité est né de l'instabilité. Mais voilà, l'univers est si bien organisé que toutes les lois qui le régissent sont à peine compréhensibles pour un cerveau humain qui possède entre 100 et 200 milliards de neurones. Une toute petite poignée d'humains, après de longues études, arrivent avec peine à comprendre quelques unes de ces lois, mais une grande majorité de ces lois leur échappe. Cette grande alchimie universelle est si complexe, qu'il n'est pas raisonnable d'attribuer à cette construction, le fait de l'évolution hasardeuse. S'il me faut réaliser un quatre quart par exemple, je dois lire la recette et appliquer à la lettre le protocole. Et si je dois en réaliser plusieurs pour les besoins d'un commerce, alors il me faudra répéter strictement le protocole sous peine de perdre la répétabilité qui permet de conserver la forme et le goût du quatre quart. Tout cela nécessite, rigueur et discipline et non désordre et instabilité. Et donc le quatre quart comme la Joconde sont le fruit d'actes créateurs, c'est à dire que l'esprit a mis en route, sous l'impulsion de la volonté, les mains pour qu'elles réalisent soit un quatre quart soit la Joconde. Chaque acte créateur détermine un commencement, un début. Et tout cela nous parait normal et aucun individu n'osera dire que le quatre quart et la Joconde se sont réalisés tout seuls. Et donc si l'univers qui est nettement plus complexe que tout ce que peut réaliser l'homme, indéniablement on peut supposer, et cela est très raisonnable, que l'univers a été crée par une intelligence éminemment supérieure.

 

 Pour parler des preuves amenant à croire à l'existence d'une intelligence supérieure, il faut parler de ce que les scientifiques nomment le principe de la thermodynamique qui développe l'idée d'une mort thermique de l'univers. Ce principe démontre l'entropie croissante du monde physique, c'est à dire l'usure de l'univers (p60, p64). Cela induit que l'univers a eu un commencement. Car s'il y a usure, c'est à dire une augmentation du désordre, naturellement il y a un état alpha ordonné. Quand le quatre quart a été réalisé, il était dans son état le plus abouti et le plus stable, et avec le temps il a perdu cet état en se dégradant, il en est ainsi pour tout ce qui existe dans l'univers. Cette trajectoire de dégradation commence avec un état accompli, qu'on nomme l'état alpha et se termine avec un état dégradé, qu'on nomme l'état oméga. Prenez l'homme par exemple, son état alpha c'est l'embryon et son état oméga c'est la vieillesse puis la mort. Si l'univers a un début, qu'il a eu un état alpha, alors la matière a un commencement, ce qui induit que la matière n'est pas ce tout absolu. La matière a donc surgit à partir d'un moment dans le passé, elle est donc issu d'une cause qui n'est pas matérielle. Les athées sont donc confrontés à la non éternité de la matière, c'est à dire que la matière n'est pas autosuffisante, elle n'est pas l'origine de tout. Elle est apparu d'une manière ou d'une autre, elle est une conséquence et non une cause, elle est une finalité et non une origine.

 

 Grand acte de création ou pas, le commencement de l'univers a donc besoin d'un principe fondateur assez solide pour souligner le caractère créateur. Le cosmologue et prêtre jésuite Georges Lemaître (ici, en haut à gauche) auréolé de sa théorie sur l'expansion de l'univers, va émettre l'idée de l'atome primitif qui fera dire à Albert Einstein, "Non pas cela, cela suggère trop la création!" (p82). Pour l'anecdote, Georges Lemaître fut surnommé ironiquement, l'homme du Big Bang, par son adversaire le plus acharné et athée, l'astrophysicien britannique Fred Hoyle (ici, en haut à droite). Mais après la découverte de la présence résiduelle d'un signal électromagnétique émis lors du Big Bang, par Robert Woodrow Wilson et Arno Penzias en 1964 (ici, en bas à gauche), que Georges Lemaître appelait "l'éclat disparu de la formation des mondes.", la théorie du Big Bang sera unanimement acceptée. Fred Hoyle finira par y adhérer pleinement et se convertira à l'idée de Dieu dans ses derniers jours (p87). Il faut également rappeler l'apport considérable du physicien et mathématicien russe Alexander Friedmann (ici, en bas au centre) qui refit les calculs d'Albert Einstein sur la relativité et y décela une erreur (p109). Ce dernier reconnaîtra son erreur de calcul dans une note publiée le 29 juin 1923 (p134). L'univers n'existe donc pas depuis toujours, il a eu un commencement, il y a plusieurs milliards d'années (p113). Mais c'est en 1948 que la théorie de Big Bang sera véritablement consolidé avec les travaux du plus proche disciple de Friedmann, à savoir George Gamow (ici, en bas à droite). Avec son élève Ralph Alpher, il démontre que les quantités actuelles d'hydrogène et d'hélium dans l'univers peuvent être expliquées par les réactions nucléaires qui ont eu lieu durant le Big Bang (p125). En 1992, l'astophysicien et cosmologiste américain George Smoot, qui reçut le prix Nobel de physique en 2006, publia une image du rayonnement de fond cosmologique (ici), qui est la photographie de la première lumière cosmique. Ce qui lui fera dire, "C'est comme voir le visage de Dieu" (p87). Le modèle standard du Big Bang est devenu indépassable et tous les modèles alternatifs dont le seul but est de concurrencer l'idée du commencement absolu de l'univers, ne résistent à aucune analyse sérieuse. Albert Einstein avouera même à une étudiante qui le questionna sur le pourquoi de ses équations, qu'il voulait savoir comment Dieu a créé l'univers, il voulait connaître la pensée de Dieu (p133).

 

 Le Big Bang est davantage un processus fantastiquement réglé que l'idée que l'on s'en fait communément et qui s'apparente à une explosion désordonnée et spectaculaire. C'est le commencement de l'espace, donc du temps et de la matière. Ce qu'il y avait avant, nous ne pouvons le concevoir que difficilement tant nous ne pouvons rien concevoir sans l'expérience de ce qui nous entoure, à savoir l'espace (p90). Et pourtant de cet avant a été transféré une information créatrice qui a engendré l'espace, le temps et la matière. Cette information créatrice qui est hors de l'espace, du temps et de la matière est si savante qu'elle peut être apparenté à un programme d'une extrême complexité (p95) puisqu'elle a donné des lois comme la relativité et la thermodynamique, pour ne citer que celles-là. Alors comment ne pas penser à un geste créateur? Ce commencement absolu de l'univers qui est une création qui provient du dehors de l'univers, défait l'idée athée de la possibilité d'un univers éternel dans le passé (p100). Nous pouvons donc raisonnablement envisager que ce commencement absolu de l'univers peut être le fruit d'un acte créateur issu d'une intelligence supérieure. 

 

 Les athées doivent comprendre que l'accumulation des preuves scientifiques en faveur du commencement absolu de l'univers, à travers la théorie du Big Bang, et qui vont dans le sens de l'acte créateur, sont tellement abondantes qu'au temps où elles furent énoncées, nombre de gouvernements athées, comme le régime communiste de l'union soviétique et celui de l'Allemagne nazie, ont enfermés puis condamnés à mort les savants qui en étaient les auteurs (ici). Cette grande persécution contribua à étouffer l'idée du commencement absolu de l'univers et donc de la matière. Après la guerre et la disparition du régime nazi, le régime soviétique propagea, à travers toute l'europe, déjà bien imbibé de communisme, l'athéisme scientifique en promouvant les savants matérialistes. L'Union soviétique était le fer de lance de l'idée de l'anéantissement de Dieu. Marx et Nietzsche en Allemagne puis Freud en Autriche furent les premiers initiateurs intellectuels de cette nouvelle vision du monde, ce qui fera dire à un certain Heinrich Heine, dernier poète du romantisme (ici),

 

"L'anéantissement de la foi dans le ciel a une importance non seulement morale, mais aussi politique. Les masses ont cessé de porter leur misère terrestre avec la patience du christianisme, et aspirent à la félicité sur cette terre. Le communisme est une conséquence naturelle de cette nouvelle vision du monde, et il se propage dans toute l'Allemagne."

 

 La matière éternelle doit donc dicter sa loi à l'univers, un point c'est tout! Cette disposition d'esprit va traverser l'occident d'après guerre, le poussant dans les bras de l'athéisme. Mais l'occident imbibé d'une autorité morale issue des Lumières, ne prône par l'enfermement ou l'assassinat, ses méthodes sont plus subtiles, plus insidieuses, plus invisibles (p157). Des actions discriminatoires vont s'exercer contre les savants prônant le commencement absolu de l'univers. Des intimidations politiques, économiques et médiatiques pousseront ces savants à ne plus parler de leurs travaux, laissant le champs libre aux scientifiques matérialistes et à leurs théories alternatives maintenues par des échafaudages intellectuels particulièrement alambiqués (p163)

 

 Mais revenons un instant au principe anthropique de l'univers qui a permi l'apparition de la vie, c'est à dire le réglage fin de l'univers. Si l'on prend la peine de méditer sur les programmations qui permettent de maintenir les paramètres nécessaires au maintient de la vie, on s'aperçoit que quelques degrés de variations de ces mêmes paramètres mettent en danger la vie. Voyez comme on s'alarme sur le réchauffement climatique et la disparition des abeilles, voyez comme on s'inquiète des dérèglements qui affectent notre existence. On réalise que de telles interférences peuvent dérégler tout notre écosystème et mettre en danger l'humanité. De même, si un programme numérique comporte une seule ligne de programme défectueuse, le programme n'est plus en mesure d'effectuer sa tâche correctement. Et je ne parle même pas des bugs informatiques qui surgissent aléatoirement et qui peuvent corrompre le programme. Dans tous les cas il faut un spécialiste pour corriger les dégats. Si donc l'univers s'est constitué de lui-même, sans l'aide d'un programmateur, qui a corrigé les millions de lignes de codes défectueuses et les conséquences négatives des bugs? Tout dans l'univers répond à une programmation stricte qui empêche que tout se désordonne. Cet immense assemblage finement ajusté va à l'encontre de l'idée du hasard. L'humanité elle-même forme toutes sortes de spécialistes et d'opérateurs hautement qualifiés pour agencer son environnement. Tout nécessite de l'intelligence et du savoir-faire. Ce réglage fin fait donc apparaitre l'univers comme une mécanique de très grande précision (p172). Ce qui fera dire à George Smoot, prix de Nobel de physique en 2006 (ici, en haut),

 

"L'évènement le plus cataclysmique que nous puissions imaginer, le Big Bang, apparaît, à y regarder de plus près, comme finement orchestré."

 

  En 1971, le célèbre astronome américain Allan Sandage, dira (ici, en bas),

 

"Je trouve tout à fait improbable qu'un tel ordre soit issu du chaos. il doit exister un principe d'organisation. Pour moi, Dieu est un mystère, mais il est l'explication du miracle de l'existence -pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien."

 

 En effet, quand on observe plus précisément les lois qui régissent l'univers, il est difficile de croire que le hasard a pu coordonner tout cela en vue de rendre la vie possible. Tout ce judicieux agencement dans ce vaste mécanisme qu'est l'univers où tout s'engrenne en vue de travailler à une oeuvre commune, revête dans sa propre destinée, des attributs qui nous portent à penser que cela n'est pas le fait de circonstances favorables. L'extrême finesse et la sensibilté de tous ces réglages nécéssaires à la vie posent la question d'une intelligence supérieure à l'oeuvre (p171). Car autant de précision et de justesse sont incroyables en soi surtout quand on sait que la moindre variation dans les équations définissant les lois qui régissent l'univers, aurait rendu toute vie impossible (p176). Le physicien Robert Dicke, nous dit que la vitesse d'expansion de l'univers devait être réellement et exactement ajustée jusqu'à la 15ème décimale, sinon l'univers s'éparpillerait, ou bien s'effondrerait, trop rapidement pour qu'aucune structure puisse s'y former (p185). Quelque chose a donc maîtrisé cette vitesse, l'obligeant à prendre cette valeur très précise. De même, pour citer un autre exemple de ce réglage fin de l'univers, prenez la masse du proton qui est presque identique à celle du neutron, à peine 0,14% moindre, et si ce très faible écart n'avait pas été maintenu, et que le proton avait eu une masse supérieure au neutron, les réactions de fusion seraient fondées sur les neutrons et les éléments chimiques n'auraient pu se former, la vie n'aurait alors pas pu se développer (p189). D'autres exemples explicités par nos deux auteurs viennent corroborer le réglage extrêmement dosé et précis de l'univers. Ce qui fera dire au célèbre savant matérialiste Stephen Hawking (ici),

 

"Le fait remarquable est que la valeur de ces nombres semble avoir été finement ajustée pour rendre possible le développement de la vie. "

 

 Ce principe anthropique, c'est à dire ce réglage fin de l'univers affirme en creux, l'existence d'une intelligence supérieure à la manoeuvre. Tout s'est ajustée de manière très précise, très fine qui exige, selon les propos de Robert Laughlin, professeur de physique à Stanford et prix Nobel en 1998, un miracle époustouflant (p193). Tout cela, selon le physicien allemand Max Born, prix Nobel de Physique en 1954, n'est certainement pas due au hasard (p196), faisant dire à Robert Wilson, prix Nobel de physique en 1978 (ici)

 

"Il y a certainement eu quelque chose qui a réglé le tout. A mon sens, si vous êtes religieux, selon la tradition judéo-chrétienne, il n'existe pas de meilleure théorie de l'origine de l'univers qui puisse correspondre à ce point à la Genèse." 

 

 De même, dans l'apparition du vivant, l'acte du passage de l'inerte au vivant a nécessité la coordination exacte de plusieurs facteurs qui observé de plus près, se présente comme improbable. Quand on sait que la moindre cellule vivante est comparable à une usine ultrasophistiquée (p217), il est difficile d'admettre la possibilité, si infime soit-elle, que le hasard a pu produire de telles cellules. De plus, la chose qui a fait se grouper les molécules et qui leur a imposé un protocole de fonctionnement pour constituer chaque espèce du vivant en un organisme singulier qui se réplique en obéissant strictement à la programmation qui a fait sa nature, ne peut être que de l'ordre de l'intention et non de l'aléatoire. Cela reste pour moi un mystère, affirmait le microbiologiste Werner Arber, prix Nobel en 1978, à propos de l'assemblage de telles structures (p228). L'ADN - qui se trouve être l'assemblage d'informations le plus élaboré que l'on connaisse dans l'univers et qui porte le message génétique à travers une information codée qui programme l'ensemble du développement de tout le vivant - est un texte savant qui est stocké dans un noyau de six millièmes de millimètre et qui nécessiterai à l'homme, pour l'écrire, un million de pages (p230). Ce dispositif microscopique est si efficace qu'il fait passer les puces électroniques les plus élaborées pour des mécanismes obsolètes. Et personne ne sait d'où vient l'ADN, ni comment il fait pour produire la vie, nous dit Pierre Sonigo, directeur de recherche à l'Inserm et spécialiste de génétique moléculaire. Si l'on peut comparer l'ADN à une puce électronique, c'est que cette dernière possède les mêmes principes de communication et d'enregistrement. Et s'il faut à l'homme beaucoup d'intelligence et de réflexion pour élaborer ces puces électroniques, est-il possible de croire que l'ADN qui est d'une complexité qui outrepasse nos capacités de création et tout ce qui peut être produit par l'intelligence de l'homme, est le fruit du hasard? Sir Francis Crick, prix Nobel de chimie en 1962 pour sa découverte de l'ADN, athée de surcroit, avouait qu'une structure telle que l'ADN ne peut pas être apparue par hasard (p232)

 

 Si le hasard permet aux athées de se convaincre de la non existence de Dieu, c'est parce qu'ils ne mesurent pas réellement l'improbabilité presque absolu de l'enchainement des conditions que requiert l'apparition de la vie. Au regard des grandes réalisations humaines comme les  pyramides d'Egypte, la cathédrale Notre-Dame ou encore le programme lunaire Apollo et qui ont nécessité des milliers de personnes sur plusieurs années avec des budgets colossaux - combien faudrait il d'hommes et de femmes, de dollars ou d'euros pour tenter de recréer ce que la nature a accompli jusqu'à l'apparition de la vie? Bien entendu, l'homme ne pourrait réaliser ce que la nature a accompli, même avec tous les efforts possibles. Toutes les étapes qui ont mené à l'apparition de la vie sont si complexes et si précises que le résultat final demeure pour l'homme irréalisable et inateignable, c'est d'une difficulté incommensurable. Ce qui fera dire à d'éminents penseurs parfois athées comme Antony Flew, que l'univers est le produit voulu d'une intelligence (p243). Fred Hoyle, que l'on a déjà évoqué, est qui est passé de l'athéisme au déisme, nous dit (ici),

 

"La théorie que la vie a été crée par une intelligence est tellement évidente que l'on se demande pourquoi elle n'est pas communément acceptée. Les raisons sont psychologiques plutôt que scientifiques."

 

 La lecture de l'œuvre de Claude Tresmontant vous permettra de comprendre que l'athéisme est le produit de la pensée kantienne, de l'a priori kantien plus précisément. C'est à dire que le philosophe allemand et penseur des Lumières, Emmanuel Kant, a décidé d'exclure de toute analyse l'idée de Dieu. Cette conception s'est répandu dans tout l'occident et elle constitue désormais le socle intellectif des athées. Ce choix de ne pas croire en Dieu est irrationnel, il n'est pas issue d'une pensée réfléchie mais d'un a priori qui décide d'exclure Dieu de toute réflexion, tout simplement. Avec le temps, cette pensée s'est intégrée aux esprits et elle devenue naturelle et instinctive. Il en ressort un déficit de l'analyse qui affecte directement le discernement. Cet a priori concernant l'inexistence de Dieu est une décision arbitraire, elle ne relève pas d'une impartialité intellectuelle, bien au contraire elle est dictée par une foi aveugle dans l'athéisme. Demandez à un athée de justifier son athéisme, il en sera incapable, sa décision est arbitraire, il ignore que sa pensée provient directement de celle d'Emmanuel Kant. Les athées pensent que la science est de leur côté, qu'elle a prouvé que l'univers s'est constitué tout seul. Mais cette pensée n'est pas fondée et comme nous l'avons vu, la science est désormais en train d'affirmer le contraire. Nos deux auteurs ont intégré à leur ouvrage des citations de grands savants qui illustrent ce nouvel état d'esprit de la science. Ces mots d'Arthur Compton, professeur de physique à Princeton qui reçut en 1927 le prix Nobel de physique, nous en donne un bon aperçu (ici),

 

 "Au contraire, au fur et à mesure que nous en apprenons davantage sur notre monde, la probabilité qu'il soit le résultat de processus aléatoires devient de plus en plus faible, de sorte que rares sont les hommes scientifiques d'aujourd'hui qui défendent une attitude athée."

 

 En effet, l'homme de science, en observant l'univers avec humilité et honnêteté intellectuelle, ne peut pas affirmer que l'univers est la résultante d'un processus involontaire et accidentel, se serait comme affirmer qu'une tornade balayant une montagne de ferraille serait en mesure d'assembler un Airbus A320 en parfait état de marche. A plus forte raison, la probabilité d'obtenir de la part de la tornade qu'elle assemble correctement les morceaux de métal tournoyant dans son enveloppe cyclonique pour constituer cet avion en état de fonctionner, est si minime, si improbable, qu'elle peut être qualifié d'illusoire. Une étude datée de 2003, menée par le généticien Baruck Aba Shalev, montre que 90% des prix Nobel scientifiques appartenaient à une religion et que les deux tiers étaient chrétiens. L'étude s'étend sur tout le XXème siècle (p283). Prenons le plus célèbre d'entre eux, à savoir Albert Einstein, qui bien que juif, ne croyait pas en Dieu. Mais en tant que scientifique, ses propos affirmaient l'existence d'un esprit immensément supérieur. C'est la science qui l'a conduit à quitter son athéisme forcené pour épouser l'idée de Dieu (p296, p300). Il disait que l'intelligence de l'univers renvoyait les athées à leur a priori  qui les a mené à vider l'univers de Dieu. Albert Einstein avait une sincère admiration pour cet esprit immensément supérieur, c'était son idée de Dieu disait il (p297). Il avait des mots durs concernant les athées, les qualifiant d'esclaves qui sentent toujours le poids de leurs chaînes, lesquelles, peut-on imaginer, sont ce matérialisme fanatique. 

 

 Il faut ajouter aux découvertes scientifiques les manifestations divines qui à travers l'histoire des hommes témoignent de l'existence de Dieu. Et elles commencent à travers le peuple hébreu. Nos deux auteurs, dans le sillage de Claude Tresmontant, rappellent l'importance de ce tout petit peuple hébreu qui a passé son temps à courber l'échine face à des empires. Ce phylum, comme le nommait Claude Tresmontant, c'est à dire cette lignée, a cette spécificité d'être le peuple de Yahvé, de Dieu. Ce tout petit peuple hébreu a ce savoir contre-intuitif qui démythologise toutes les croyances et autres pratiques idolâtres des peuples voisins. Il s'est méfié et s'est écarté de toutes les superstitions des époques qu'il a traversé tout en conservant jalousement le fait de la création qui aujourd'hui commence à être démontré par la science moderne. Ce tout petit peuple hébreu constitue donc une anomalie historique qui a bousculé cette vieille humanité pour l'informer, par contraste, de la nouvelle programmation créatrice en cours. Puis en son sein fut engendré, à Nazareth, l'ultime manière d'être, l'ultime codex qui contenu dans le nouveau testament permet à cette vieille humanité d'accéder au salut. Ce Maître programme, que l'on nomme Yeshoua, c'est à dire Jésus, est le chef d'oeuvre de la création, il accomplit toutes sortes de miracles, guérit les malades et rescussite les morts. Sa fonction première est la mise en oeuvre d'une nouvelle humanité. Cette nouvelle expérience d'être va former pour cette vieille humanité empétrée dans ses vieilles programmations animales, des exemplarités spirituelles émancipées du pouvoir de la chair et donc de la mort. L'humanité est désormais entré dans sa phase de transformation finale qui lui permet d'accéder au stade suprême d'accomplissement qu'est la sainteté. La lecture de l'ouvrage de José Ortéga y Gasset, l'histoire comme système (ici), viendra finaliser la compréhension de ce que l'on nomme l'expérience d'être et qui permettra au lecteur de réaliser combien les expériences historiques des peuples hébreux et chrétiens ont réorienté l'humanité dans un sens plutôt que dans un autre et que ceux, et je parle des athées, qui pensent que leur manière d'être est spontanée, se trompent lourdement. José Ortéga y Gasset développe l'idée selon laquelle nous sommes faits d'expériences du passé qui agissent en nous et malgré nous et que nous n'en distinguons pas les effets qui se sont accumulées et se sont combinées en nous. En somme, chaque expérience d'être trouve une explication dans les expériences d'être précédentes.

 

 Ainsi ce tout petit peuple hébreu qui selon Léon Tolstoï, est ce symbole de l'éternité et qui selon Jean-Jacques Rousseau, s'étend par tout le monde sans jamais se confondre avec les autres peuples, ne pourra jamais disparaître. Le juif est éternel, il est la manifestation de l'Eternel, dont le destin reflète l'indestructibilité des secrets divins. Le sociologue historien Nicolas Berdiaeff, nous explique que selon des critères matérialistes et positivistes, il y a longtemps que ce peuple aurait dû périr et que sa survie dans des conditions absolument inimitables et des épreuves extrêmes, démontre qu'il est gouverné par une prédestination spéciale (p420). Ce destin confond la raison des historiens tant les événements qui bousculent ce tout petit peuple semblent s'ajuster de manière mysérieuse. Il faut rappeler que ce tout petit peuple est l'auteur de A à Z de la Bible chrétienne et que cet ouvrage traduit en près de 2000 langues est de très loin le livre le plus vendu au monde. Et bien, ce vieux et petit peuple qui croit encore en ce que certains appellent des mythes et des rêveries, a donné, alors qu'il ne représente que 0.25% de la population mondiale, 22% des prix Nobels. Sur le plan des idées il a donné des figures comme Marx, Freud ou Einstein et son pays qui est désertique et sans ressource, est parmi les pays les plus riches et les plus high-tech au monde (p436, p437).

 

  La seule guerre dit des six jours, en 1967, marque un tournant important dans l'histoire du peuple juif. Les auteurs relatent comment cette guerre fut miraculeusement gagné par Israël qui, isolé sur la scène internationale, devait faire face à plusieurs ennemis dont la force de frappe était largement supérieure à la sienne. Cette guerre est un point de jointure historique avec le célèbre combat de David contre Goliath. En six jours Israël plia les défenses aériennes et terrestres de ses ennemis qui curieusement, comme si la main de la Providence se joignit au combat, virent l'intégralité du système de détection antiaérienne égyptien tombé en panne (p445). Pour l'anecdote, si cette guerre a été gagnée en six jours, c'est parce que Yahvé, selon la Torah, ne travaille pas le septième jour. Ce tout petit peuple hébreu défie donc toutes les probabilités raisonnablement imaginables. Il est porté mystérieusement par une force invisible que ce tout petit peuple nomme Yahvé. Pharaon devenu fou par la mort de son premier né causé par la dernière plaie d'Egypte, a été obligé de céder aux exigences de Moïse. Ce tout petit peuple qui a été mis en esclavage et qui ne pouvait rien par lui même a été libéré parce qu'une force extérieure a fait plier le coeur de Pharaon. Cet évenement qui déroute les historiens dépasse la compréhension traditionnelle du déroulé historique. Cette anomalie prouve, à travers le bras de Moïse guidé par l'Eternel, de l'intervention divine. Ce peuple n'aurait jamais pu se libérer par ses propres forces et le fait de sa longévité historique font poser des questions à la raison qui est obligé d'envisager que l'intervention d'une puissance surnaturelle est probable. 

 

 Les auteurs ont consacré tout un chapitre aux apparitions mariales de Fatima, au Portugal, et qui, si l'on s'y penche sérieusement, prouvent, par les miracles accomplis par la Vierge, que la communicabilité céleste est toujours en cours. Le catholicisme est plein de ces évènements surnaturels que l'Eglise reconnait et rend authentique à la suite de très longues et exhaustives enquètes. Ces évènements surnaturels se sont multipliés depuis le XIXè ème siècle. Les avertissements du Ciel via la très sainte Vierge Marie se sont fait pressent, notemment à la Salette en 1846 où la mère de Dieu, devant deux petits bergers médusés, est venu rompre ce silence de deux mille ans en entamant un cycle d'apparitions qui se poursuivra à Lourdes en 1858, à Pontmain en 1876, à Fatima en 1917, à Garabandal en 1965 et à Medugorjé en 1981. Toutes ces apparitions sonnent le tocsin de la fin des temps, un prince de l'Eglise, le cardinal Fornari, à propos de l'apparition de la Salette, déclara que si le Ciel emploie de tels moyens, c'est que le mal doit être bien grand. C'est pourquoi, nos auteurs ont offert un chapitre entier aux seules apparitions de la Vierge à Fatima. C'est un évenement de grande envergure qui a ameuté des dizaines de milliers de personnes curieuses de voir le miracle annoncé par la Vierge pour le 13 octobre 1917. Le christianisme, dans la continuité du judaïsme, est bien le nouveau relais des communications divines. Dieu n'a pas rompu le lien avec les hommes, bien au contraire, le foisonnement d'évènements surnaturels qui ont surgis au sein du peuple catholique, témoigne de l'activité ardente du Ciel. Et ce qui a eu lieu à Fatima le 13 octobre 1917, qui est peut-être le point d'orgue de tous ces évènements, constitue une preuve majeure de l'existence de Dieu (p453).

 

 Beaucoup accordent du crédit aux manifestations d'ovni et considèrent que ce sont des preuves suffisantes pour admettre l'existence d'extraterrestres. Il en est de même pour le supposé Bigfoot et le supposé monstre du Loch Ness. Et pourtant ces phénomènes, qui n'offrent que de très minces preuves, suffisent à éveiller la curiosité de millions de personnes. Et dans un même temps, pour beaucoup de ces millions de personnes, les apparitions de la Vierge sont une supercherie. Ils balaient d'un revers de mains des faits troublants comme à Lourdes, par exemple, où guérissent des personnes atteintes de maladies incurables. Ils ne s'interrogent pas non plus sur des statues de la Vierge et du Christ qui pleurent des larmes de sang ou que des icônes suintent de l'huile. Leur intérêt est à géométrie variable, ils réfutent arbitrairement ces signes parce qu'ils proviennent de Dieu. Les athées ont donc exclu de leur vision du monde l'idée même de Dieu parce que leur subjectivité narcissique le leur a ordonné. Ils voient le monde bouger de manière autonome dans une indifférence aveugle et sans pitié. L'univers n'est qu'un accident qui par accident a engendré la vie.

 

 Empétrés dans la matière, les athées sont devenus des chambres d'échos du nihilisme. Il refusent de considérer toutes les preuves philosophiques et scientifiques de l'existence de Dieu, parce qu'ils ne sont pas encore prêts à les accepter. Ils ne peuvent pas accepter que quelque chose a reglé tout cela, ils préfèrent l'idée absurde que l'univers s'est créé tout seul, occultant délibéremment l'idée que l'univers exige, par son extrême complexité, une rationalité incroyable. A ce propos, Nous complèterons cette pensée avec cet ouvrage de Matthieu Lavagna, diplomé de philosophie et de théologie (ici). L'auteur montre que la raison est, contrairement aux idées reçues de notre époque, un bon levier pour déterrer la vérité. Un chapitre entier consacré aux signes et miracles confirmant la vérité de la foi catholique, vient épauler l'analyse philosophique. Quelques pages sont également consacrées aux apparitions de la Vierge à Fatima. En dépit de toutes les preuves apportées à l'esprit, les athées continuent de prétendre que l'univers et la vie humaine se sont formés par hasard. Seul un idiot peut être athée, nous dit Christian Anfinsen, prix Nobel de chimie en 1972 (ici, à gauche). Pour Lothar Schäfer, professeur de chimie-physique quantique à l'université d'Etat de l'Arkansas, "On ne peut plus se servir de la science pour fonder l'athéisme, c'est fini." (ici, au milieu). Ce qui fera dire à un certain Antony Flew (ici, à droite) philosophe et figure emblématique de l'athéisme militant qui en 2004 admit publiquement avoir changé d'avis (ici, en bas)

 

"Maintenant, je crois que Dieu existe. Trois aspects de la nature pointent vers Dieu. Le premier, c'est que la nature obéisse à des lois. Le deuxième, c'est le fait que des êtres organisés et guidés par des fins aient surgi de la matière. Le troisième, c'est l'existence même de la nature. Pour m'en rendre compte, j'ai été aidé par une étude renouvelée des arguments philosophiques classiques."

 

Antoine Carlier Montanari

 

 

 

 

 

 

 

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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin