Claude Imbert
Il en est encore un, je parle là de monsieur Imbert, qui se suffit des naïvetés ambiantes et qui croit en toute sincérité à la bonne nature humaine. Celui-ci croit que le monde va et vient suivant le rythme des marées et qui enchaîne sa rhétorique en dénonçant ceux qui cherchent la vérité par le biais des déviances de la volonté humaine, que de posséder, de vouloir, de diriger. Ce n'est point à lui reprocher de penser que ces idiots pensent que l'homme peut se faire écho des dieux, mais plutôt le fait qu'un homme de sa trempe, du point de vue de son érudition, n'est point capable d'embrasser tous les aspects qui peuvent constituer une part de la vérité. Il va sans dire que son discours qui se place au balcon des horizons médiatiques, plie les mentalités vers la négation des principes liés à la conspiration. Bien entendu au mode de vie qui est le sien participe à ne point remarquer ce qui le mettrait en danger. A remettre en cause le confort intellectuel et les recettes liées à la publicité, demande une introspection qui se voudrait honnête et qui accepterait par les témoignages de l'histoire qu'il y a eu des hommes capables de la faire basculer par de projets tenus secrets. A l'oubli de cela nous lui répéteront que ces mêmes hommes profitent de l'incrédulité générale. La mesure humaine contient suffisamment de rouages pour fomenter quelques complots des plus subtiles afin d'y maintenir son pouvoir. C'est en qualifiant ceci de divagations que monsieur Imbert témoigne de sa mauvaise foi. L'amertume le voit dénigrer l'importance des opinions les plus diverses et qui mettent à mal sa place dans l'hégémonie médiatique. Son aveuglement est à la proportion de son confort, celui-ci trop important pour oser douter de ce qui le nourri. Mais piètre est sa conclusion, qu'à ses mots joliment orchestrés, ne pourra décider de la marche de l'histoire et si les l'état actuel du monde montre pour la première fois l'imbrication des évènements, pour ainsi dire la politique des dominos, il constituera à l'homme peu scrupuleux un levier facile à activer. A l'image inévitable d'Hitler et de Staline qui ont mis à mort des millions de personnes, ont vu leurs complots fonctionner à la barbe du monde. De même à l'exemple d'Hiroshima et de Nagasaki, on a vu personne soumettre au grand jour une telle arme, à part peut-être celui qui envisageait l'inenvisageable. Et c'est en cela que monsieur Imbert est coupable, à ne point chercher la vérité, se cantonner à la seul visibilité des faits le désigne comme inapte à témoigner des évènements. Les moyens qui sont les siens témoigneront qu'il n'a pas mis tout en oeuvre pour mettre sur la table toutes les éventualités, même les plus absurdes. S'il faut pour cela que les dîtes élucubrations des internautes puissent permettre l'amorce de la vérité, alors elles sont nécessaires. A ne point l'entendre et de plus le dénigrer, le prive de l'acuité nécessaire pour envisager l'avenir. Oui il y a bien des hommes capables de provoquer des horreurs, à la hauteur du mal qui les habite constituant pour n'importe quel psychologue une réalité bien tangible. A ces délires comme le souligne Claude Imbert, le processus qui consiste à mettre en lumière le dessous des cartes établit toutes sortes de théories mais si certaines sont folles, elles ne doivent cependant pas empêcher le bon sens de distinguer la forêt de l'arbre.
Antoine Carlier Montanari (commentaire suite à l'éditorial de Claude Imbert dans le point, daté du 12/05/2011)