Le Chemin De Gloire (2)
La chute de celui qui s’est fait chair, à la pensée qui nous rappelle nos propres douleurs, étreignant en nous l’assurance de la délivrance, absout au Golgotha la cause de notre condition.
A l’heure du coucher, aux lueurs nocturnes, quand les ombres filent en douce et que le vent frémi en silence, le lin a soulèvé la poussière, la gorge s’est nouée et la chair a tremblée, le fils de l’homme a appelé son père.
Acte de vérité, l’homme à courbé l’échine au sol qui a vu naître les prophètes. Sa peine a traversée les enfers à l’heure où à coulé son sang. Les engeances ont gravi les roches et hurlés le nom de leur prince.
A la douleur qui fut la sienne, la mesure humaine s’est vue modelée au nouveau solstice, éclipsant le sacre d’Hadès. Que les fils maudits s’acharnent au temple, le trône restera toujours le sien.
Il est en marche au regard des anges, le chant des ténèbres blasphème sa face et dans cette impudence, le fils de Dieu porte l'amour. Les crocs abjectes s’abreuvent de son sang au cirque qui n’est déjà plus le leur.
Antoine Carlier Montanari