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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

05 Mar

Artistes Gaga: Gilbert & Georges

Publié par AntoineCarlierMontanari.over-blog.com  - Catégories :  #actualité

 

 

 

 

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  A se distinguer par la mesure du rien ou du moins à ce qui pourrait s'apparenter à l'illusion que rien est quelque chose, à faire en sorte que ne rien dire c'est déjà dire, nos deux compères, forts heureux de ne rien dire, se complaisent à montrer le rien. Ainsi placardant une alchimie dévorant la symbolique christique, ils s'évertuent à singer les vertus et renverse par les moyens de la reproduction de masse, la vertu qui est la leur et sacralise l'homosexualité comme un don qui se vit dans le sacrifice. Leur fantasme est devenu un dogme qui justifie l'émancipation de leur cohorte et dans une allégorie de la crucifixion ils s'édifient en juste. A ce moment de mon texte, afin de justifier plus profondément la pensée qui est la mienne, je replace mes propos en imaginant être eux, et pour rendre la chose plus jubilatoire je confonds les deux protagonistes dans un même personnage, le tout dans un "je" propice à rendre leur caractère idoine à la supercherie. 

 Alors comme je tiens à devenir célebre et riche, à la condition première de ne pas être trop exigeant avec moi-même. Dans ma demeure j'ergote des talents que les dieux m'ont donné et je tente de construire la tour qui me rendra immortel aux yeux des hommes. Il me faut donc comprendre que je n'ai pas besoin d'un labeur contraignant, d'un effort louable ou d'une rigueur classique pour faire naître une oeuvre d'art, il me faut simplement me montrer fidèles aux exigences de ce monde. L'enthousiasme de me voir gratifier des lauriers, m'élevant au pinacle des cités car j'aurais réunis dans mon sein l'expression du rien. Le rêve de s'entendre dire qu'on est un génie et que tous congratulent mon néant, ambitionne ma réussite et je m'évertue ainsi à donner au monde mon inutilité. Je n'apporte rien et pourtant je crois tout le contraire, car ils me disent, je précise ceux qui vivent dans l'opulence, que mes oeuvres façonnent l'univers et que j'ai découvert bien des mystères. Ainsi auréolé des paroles du renard je me vois contraint de continuer ma lutte, qui dans un temps futur apportera à l'humanité le fruit de mes recherches. Ma gloire est certaine et je crois fermement que mon génie est plus grand que celui de Léonard et dans mes rêves les plus fous je deviens un prophète. A en croire le renard j'étends ainsi mes ailes et mon vol royal surpasse celui des aigles. A chaque mot, à chaque action je pense que tout est semence de génie et je m'évertue à vouloir illuminer le monde de mes oeuvres. Comme il se doit et pour tout esprit qui tend à la vérité et à la connaissance des suprêmes raisons, je progresse toujours plus et je trouve dans la lecture des  textes populaires l'émotion qui m'anime et je tente d'égaler le talent de mes pairs en considérant que l'oeuvre de Duchamp est plus belle que celle de Michel-Ange. Je comprends à force de plagiat que l'essence de la création se trouve dans la forme et non pas dans le fond et je tente de subjuguer à la manière d'un magicien, que ce qu'il voit est la vérité. Mon pouvoir tente de cacher l'absence de rigueur et d'effort car tout ce que je fais dépend des outils modernes et de leur capacité à traduire les créations que je pense imaginer, en fait ce sont elles qui m'assujettissent mais je n'en suis pas si sûr, ce que je sais c'est qu'elles me donnent les capacités à traduire rapidement le fil de mes pensées. En y réfléchissant bien, je ne pourrai faire sans et il me conviendrai de chercher un outil à la mesure de mon éloquence. C'est pourquoi, outre la grandeur qui m'habite et que je fais partager au reste des hommes, il faut voir dans l'oeuvre que je présente, la puissance de mon esprit et pour ceux qui n'ont pas les capacités, je m'abstiendrai de leur jugement en pensant raisonnablement qu'ils finiront par comprendre. Eux ou leur descendance, mais il viendra le temps de la mise en lumière car ce que je fais est le fruit de la vérité: "Il semble que la plupart des gens subissent une vie terrifiante. Nous pensons que c'est parce qu'ils n'ont pas compris, comme nous l'avons compris, qu'il y a sans doute une nouvelle manière de se voir.". Prétendant ainsi, à la mesure du temps qui passe et qui semble garder intact le fruit de mes entrailles, élaborer une oeuvre grandiose, un chef d'oeuvre, sans me douter bien-sûr ou en faisant mine de ne pas le concevoir, que des temps incertains rendraient caduques. Et donc comme mes facultés intellectuelles sont suffisamment clairvoyantes pour que je puisse dénigrer le dieu des chrétiens et m'enorgueillir des vociférations visuelles que je lui dédie sans pour autant culpabiliser en quoi que se soit des atteintes ou des blessures que je peux provoquer. La remise en question de deux milles ans de christianisme est chose aisée pour moi, prenant à mon compte les paroles de mon ami John sur cette religion je m'en vais déchirer le caractère sacré de leur messie et me propose d'y placer mes propres dogmes. Par contre je ne serai toléré la remise en question des miens et j'affirme le bien fondé de la morale que je préconise, du moins ce mot ne me convient guère mais il me parait louable s'il sacralise les valeurs que je défend. D'ailleurs, tout mon art parodie la passion de ce jésus et je me vante d'illuminer les esprit par la mise en pièce de cette icône. Car moi, disciple du nouvel age je prétend éclairer les hommes et leur apporter le fruit de mon talent et s'il ne plaît à dieu ou à une quelconque divinité qui tend à emprisonner le coeur des hommes alors je me présenterait une alternative utile pour sa remise en forme. Cependant il m'est préférable de porter ma verve artistique à l'arrachement des valeurs chrétiennes plutôt que celles du judaïsme et de l'islam, eux verraient d'un très mauvais oeil les élucubrations de mon esprit. Ils seraient me faire taire et s'attacheraient à menacer le confort de mon existence. D'ailleurs ne considérant pas leur religion comme antipathique à la mienne je leur concède la courtoisie qui leur ait du, a priori ils n'ont pas la fougue moraliste des papes. Je leur en veux à eux, ces énarques du vatican, leur foi est une parjure à l'ordre établi, à l'ordre nouveau, à cette nouvelle vie en société qui accepte tout et qui conviendra même du mariage de l'homme avec l'animal. Et bien que je ne me suis jamais évertué à lire Rimbeau, Verlaine ou Chateaubriand et peut-être encore Dante, parce qu'ils étaient chrétiens, je m'aveugle volontairement des racines du passé, qui certainement me rendraient clairvoyant sur beaucoup de choses mais qui rendraient futile tout le travail que j'ai déjà accompli.  D'autant qu'aimer un homme, au corps tout en proportion, aux veines saillantes et à la peau douce, apportant à mon coeur le bonheur parfait, est bien plus important à mes yeux que les courants historiques ou les manifestations dramatiques qui fauchent les espoirs de l'homme. Il est dommage que ce christ n'ait pas aimé l'homme à la manière qui est la mienne!  C'est vrai il a été louable avec la prostituée, mais il lui a dit de ne plus pécher, agaçant ce christ aux manières altruistes! J'aurais préféré entendre, de sa part, la compréhension des vices en assurant à l'humanité que ceux-ci sont choses normales au bonheur de l'homme. Mais comme je ne puis correspondre à son entendement, je m'en vais croiser ceux qui portent son étendard en leur rétorquant que ma bible se fonde sur l'amour des péchés, après tout il est raisonnable de le penser au regard des instincts, que ce soit disant dieu nous a donné. Assurant donc à l'oeuvre que j'accomplis, la destinée qui lui ait promise, en concordance avec l'ordre dominant, qui par filiation accorde à celle-ci le rang qui lui ait dû, ces princes m'établissent au pinacle des cités en m'ouvrant les portes du sérail afin de leur rendre les honneurs. Bien évidemment je suis aux ordres de ces biens penseurs et j'arbore avec passion les désirs qui sont les leurs, pour ainsi porter au monde la grandeur de mon talent. Quoi qu'il en soit, mon art qui vaut bien celui du Tintoret et de Véronèse, prévaudra dans les chancelleries comme nouvelle Sixtine et il viendra un temps où l'on considérera mon travail comme une somme d'érudition porté par la main de l'olympe. Bien entendu, j'encourage ce nouvel art qui s'adresse à tous, dans un langage compréhensible par tous et qui parle des préoccupations de tous. Oui j'ai la prétention d'être le précurseur d'un mouvement artistique qui déterminera les nouvelles composantes de la manifestation de l'art.

 Antoine Carlier Montanari

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