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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

28 May

Un Livre Que J'ai Lu (188): L'atomisation De L'homme Par La Terreur (Léo Löwenthal)

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Un Livre Que J'ai Lu, #Léo Löwenthal

 

 La terreur fasciste selon Léo Löwenthal - fils d'un physicien juif et sociologue allemand qui fuiera l'Allemagne nazi pous s'installer aux Etats-unis - est fondamentalement ancrée dans les tendances de la civilisation moderne et en particulier dans la structure de son économie. C'est à dire que l'efficacité de la terreur institué par le fascisme, durant la seconde guerre mondiale, inspire secrètement les sociétés modernes. En effet, le régime nazi qui représente le matérialisme accompli, a été si loin dans la répression psychologique de masse, qu'il est devenu le modèle non-avoué des sociétés modernes. A ce propos, nous pouvons citer le livre de l'historien Johann Chaputot (ici), qui explore les techniques de management du régime nazi et qui montre comment celles-ci ruissellent dans celles que l'on retrouve aujourd'hui au sein de l'entreprise. Cette oeuvre de déshumanisation du régime nazi, qui s'est diluée dans le monde moderne, a paralysé mentalement l'occident au point que celui-ci est tombé dans un coma moral. L'auteur nous dit que cette dérobade inconsciente de la vérité a atomisé l'individu, et cette terreur qui s'est exercé durant la seconde guerre mondiale continue d'agir aujourd'hui sur les masses et avec aisance, sous des formes moins visibles et moins brutales, grâce à l'énorme dispositif de communication. 

 

 Cette terreur engendrée par le fascisme a produit une unité de réactions atomisées. En effet, dans les camps de concentration, bourreaux et prisonniers n'étaient que des matériaux au service d'un pouvoir qui était totalement insensible. Les praticiens de la terreur, comme les nomme Léo Löwenthal, sont devenus des automates dépourvus d'altérité et de remords. Ils n'ont fait qu'obéir aux ordres, ont-ils dit à leur jugement. La froideur des uns et l'abjecte servilité des autres sont la conséquence d'une longue aliénation qui a ôté les valeurs traditionnelles authentiquement vécues. Ils ont perdu une certaine manière d'être, une manière d'être spécifique engendrée par des expériences d'êtres baignées de culture latine et de judéo-christianisme. Plus les gens obéissent à leur propre survie, plus ils sont en mesure d'obéir à des ordres iniques, acceptant de devenir des pions psychologiques et des pantins. Leur vie n'est plus qu'un tressautement de marionnettes. Cette régression vers le darwinisme rend docile aux systèmes les plus oppressifs. De nos jours, cela s'est vérifié lors de la pandémie de Covid 19, lorsque le corps médical a accepté de vacciner la population avec une injection conçu hâtivement. La quête impitoyable de leur propre survie sociale a fait passer l'éthique au second rang. La lutte pour leur survie professionnelle a balayé tout principe de précaution. Le corps médical est devenu le relais d'un système politique influencé par les empires pharmaceutiques et les lobbies financiers. 

 

 D'un côté vous avez des bourreaux qui obéissent aveuglément et de l'autre côté vous avez des victimes qui ne sont plus qu'un matériaux à traiter. Dans les deux cas, c'est une organisation industrielle de la vie humaine. Le traitement des êtres humains est comme celui des marchandises qui doivent être triées, étiquetées et déplacées à certaines fins. Dans les camps de concentration, les prisonniers étaient considérés comme des futurs cadavres et dans le cas de la pandémie Covid 19, les non-vaccinés comme les vaccinés étaient considérés comme des cadavres potentiels. Le statut vaccinal était un critère de sélection pour séparer les vaccinés des non-vaccinés. L'état a ainsi trié le matériau humain. L'état a étiqueté les vaccinés avec un pass sanitaire. Le vacciné était devenu une marchandise humaine homologuée. L'homme, nous dit Leo Löwenthal, est devenu lui-même une donnée de la nature brute. Et malheureusement, dans les deux cas, les victimes finissent par accepter les valeurs du bourreau. Les victimes ne résistent pas, elles cessent de compter sur la fin de l'oppression, elles espèrent simplement qu'elle s'atténue. Dans le cas de la pandémie Covid 19, les individus se sont fait vaccinés pour atténuer l'oppression sociale. Ils ont accepté le chantage étatique afin de retrouver une vie à peu près normale. Ils ont abandonné toute résistance, ils étaient vaincus en esprit. Le pire, dans cette histoire, c'est qu'un bon nombre de ces mêmes individus, ont un fort dégoût du fascisme, et qui, à chaque fois qu'ils en ont l'occasion, le souligne avec un zèle particulièrement perceptible. Ainsi l'anti-fascisme archaïque cache le nouveau fascisme. Ce nouveau fascisme s'assure que l'on désigne toujours le fascisme archaïque comme le principal ennemi. Et en apparaissant comme le seul rempart à cette idéologie totalitaire, le nouveau fascisme se maintient au pouvoir. 

 

 Ce nouveau fascisme a besoin d'une humanité dépourvue de réflexion et dépossédée de son histoire, une humanité réduite à sa matérialité biologique. Hitler voulait bâtir un nouvel ordre avec une jeunesse violente, intrépide, autoritaire, cruelle, athlétique, guerrière et prédatrice qui ne connaissant ni la faiblesse ni la tendresse, pouvait endurer la douleur. Cet enrégimentement de la jeunesse a affaibli les liens familiaux et privé les jeunes de la chaleur et de la sécurité du foyer. De nos jours, l'émergence d'une collectivité infantile où l'adolescence est devenu le stade suprême d'existentialité, rappelle terriblement, nous dit Leo Löwenthal, la vision hitlerienne d'un matériau naturel domestiqué par la brutalité. Les jeunes des banlieues ou racailles et les étudiants et étudiantes d'extrême gauche sont des jeunesses extrêmement rancunières et joyeusement cruelles, cyniques et hallucinées. Les agissements de ces deux types de juvénilité exhument les formes de représailles et de violence des régimes totalitaires. Et cette jeunesse s'est entièrement émancipé de la culture classique, puisant dans une culture commerciale des modes de vie et des comportement dégénérés et bestiaux. 

 

 En face, l'état hyper-administré qui rend totalement dépendant les citoyens à ses caprices, compte sur cette terreur juvénile pour maintenir le peuple dans la peur. Cette insécurité juvénile est donc entretenu par l'état qui fait mine de la combattre. C'est une sorte de monstre que l'état agîte pour pousser ses enfants à tenir le lit afin de trouver le sommeil. De plus, l'état moderne, non moins autoritaire que les régimes autoritaires archaïques tend à faire accepter sans réserve des systèmes entiers d'opinions et d'attitudes par une pression sociale discrète. En effet, le chantage professionnel implicite régule les volontés d'émancipation et les opinions contraires à la règle administrative. A ce propos, le livre de François Dupuy (ici), donnera un aperçu des méthodes astucieuses pour contrôler les salariés. Cette terreur administrative sévit avec la ouate de mots faussement bienveillants. Les outils et les pratiques de domestication ont augmenté en efficacité pour faire accepter la doctrine étatique. L'esprit d'ouverture et la bonne volonté sont solliscités pour neutraliser le libre arbitre. L'esprit d'ouverture aux divers progressismes, enferme donc l'homme d'aujourd'hui dans un no man's land moral. L'homme moderne est un pauvre spirituel, tout le cadre moral traditionnel s'est évaporé avec la culture moderne. Pour paraphraser un certain Alexandre Soljenitsyne, le monde moderne est dans une eclipse de l'intelligence. Il est malade. Il a la maladie du vide. Toutes ses élites ont perdu le sens des valeurs supérieures.

Antoine Carlier Montanari

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