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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

13 Jan

Un Livre Que J'ai Lu (167) : L'histoire De L'univers Et Le Sens De La Création (Claude Tresmontant)

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Un Livre Que J'ai Lu, #Claude Tresmontant

 

 Nous avons vu précédemment le rôle que jouait le monothéisme hébreu et  le monothéisme chrétien dans la finalité de la Création. Qu'ils étaient les incubateurs d'une nouvelle programmation créatrice dont la fonction est de joindre définitivement l'humanité à l'Unique incréé, à savoir Dieu. Dans cet ouvrage, Claude Tresmontant approfondit la question en soulignant le rôle messianique du phylum hébreu et du phylum chrétien (p7). Ces phylums, c'est à dire ces lignées, ont accepté de collaborer au projet créateur de l'Unique incréé, en vue de finaliser la Création. Et leur mission est de faire connaître intelligiblement ce projet à l'humanité et de le lui faire désirer.

 Toute analyse de cette téléologie, à savoir l'étude de la finalité de la Création, doit suivre la méthode expérimentale, c'est à dire l'analyse scrupuleuse des faits qui témoignent de ces deux lignées que sont le judaïsme et le christianisme (p10). L'expérience est la réalité objective, l'expérience est de l'information qui rend compte précisément de ce qu'est la nature. Il y a donc de l'information dans chaque manière d'être ou dans chaque expérience d'être. L'à priori kantien qui conditionne désormais la pensée moderne, présuppose que l'expérience n'est pas informée, c'est à dire que selon Kant, c'est le sujet qui introduit de l'information et c'est là l'erreur fondamentale, nous dit Claude Tresmontant, à la page 13.  En effet, chaque fait observé dans la nature instruit de son fonctionnement, chaque fait envoi de lui-même une série d'informations que l'homme réceptionne pour être analysées. Cette extraction de l'information permet, à l'aide d'un langage approprié que l'on appelle science, de comprendre les lois qui régissent l'univers.

 Tout est donc information dans l'univers, la nature est un ensemble d'éléments organiques qui se définissent en fonction de schémas fonctionnels spécifiques et que l'homme réceptionne et traduit avec l'auto-conscience de son esprit. L'observation attentive de toutes ces fonctionnalités organiques permet à l'homme de comprendre progressivement les différents modes de fonctionnement et de développement qui agissent autour de lui, et qui agissent soit pour son plus grand bien soit pour son grand mal. En déterminant exactement les bienfaits et les préjudices l'homme acquiert des connaissances nécessaires à la poursuite de son existence. Cette masse de connaissance qu'il emmagasine pour constituer une phylogénèse de la nature, lui sert alors de repère orthonormé pour conscientiser l'univers. Une plante vénéneuse et le venin d'un serpent informent de la toxicité, un feu de forêt informe de la combustion et une étoile qui brille dans la nuit informe de la profondeur de l'univers. Et par degré d'approfondissement de l'observation, soit vers l'infiniment petit, soit vers l'infiniment grand, l'homme acquière davantage d'informations sur les lois qui régissent l'univers.

 L'information génétique a augmenté en quantité et en qualité au cours du temps (p24). Des gènes nouveaux sont apparus et sont venus complexifier la nature, c'est à dire, qu'à un moment donné dans l'univers, des informations nouvelles et inédites sont venus se greffer et enrichir les informations existantes. Ces nouveaux plans de construction qui créaient des nouveaux systèmes biologiques, ce que l'on nomme des espèces nouvelles, sont selon les athées, des mutations fortuites ou des erreurs de duplication. En somme, le hasard aurait incrémenté un degré de désorganisation dans le contenu de répétabilité de l'ADN (p26, p96), et cette interférence est la cause de ces nouveaux schémas de construction. C'est comme affirmer qu'une chaine de production qui réalise des calculatrices puisse produire, à cause d'une erreur dans le lancement du programme, non pas une calculatrice mais un ordinateur et qu'à chaque erreur qui survient, la chaine de production augmente le niveau de qualité de son produit. Prétendre expliquer l'augmentation de la qualité génétique de cette manière est aberrant. Ces écoles de pensée qui soutiennent cette théorie ont en quelque sorte transféré dans la matière, des propriétés magiques, des intentions propres afin qu'elle s'anime par ses seules facultés (p22). La matière ne s'autodétermine pas et ces écoles de pensée qui se disent rationalistes sont en réalité animé d'un fétichisme primitif. L'expérience humaine nous montre que pour atteindre un niveau plus élevé de création, il est demandé à l'esprit d'augmenter ses capacités de réalisation par le travail et l'apprentissage. Mais heureusement d'autres écoles, bien plus rationalistes, ne pensent pas que l'homo sapiens sapiens soit le fruit d'erreurs de copie ou d'un hasard prodigieux. Les erreurs ne font que dégrader le processus créatif, en d'autres terme, l'expérience nous montre combien l'erreur mène à l'échec, combien le hasard mène à l'incohérence. Raisonner le réel c'est avant tout prendre acte de tels processus conséquentiels.

 Ainsi, nous dit Claude Tresmontant, l'univers est une composition continuée comme peut l'être une symphonie (p35,p183). On débute avec de la matière simple, comme l'hydrogène pour aboutir, en quelque vingt milliards d'années à un organisme complexe capable de penser (p34). Ainsi l'univers est un système évolutif qui reçoit constamment de l'information de plus en plus complexe. Et puisque l'univers ne peut se donner de l'information qu'il n'a pas, il l'a reçoit forcément de l'extérieur (p35, p94), de la même manière que cet ordinateur qui fait sa mise à jour via le réseau wifi. Et cette information qui commande à la construction du vivant provient de ce que l'on va appeler un esprit supérieur. Parce que la raison qui raisonne et qui résonne avec un "e" accent aigu, ne conçoit pas que le hasard puisse produire ce qu'il ne connait pas. C'est pourquoi la raison qui affirme que le hasard a engendré le vivant fait fi de l'expérience humaine qui montre que pour produire une œuvre grandiose il faut assurément un esprit complexe. Et sachant que les œuvres des hommes sont inférieures à celles de la nature, et qu'elles s'en inspire directement, on peut en déduire que la nature et par extension l'univers, sont le fruit d'un esprit qui est exagérément supérieur à celui de l'homme. La raison qui fait fi de cela a renoncé à l'exercice de la raison expérimentale, elle est une raison de l'à priori qui a décidé arbitrairement que l'expérience ne suffit pas. Cette raison s'est donc libérée de l'analyse expérimentale, pour affirmer que l'univers est l'œuvre d'un hasard prodigieux. Parce que affirmer que l'univers est le fruit d'un esprit supérieur, c'est affirmer que Dieu existe par la démonstration intellectuelle, c'est à dire par la seule force de la raison. Le saint concile œcuménique du Vatican, en 1870, affirme que Dieu peut être connu d'une manière certaine, par la lumière naturelle de la raison humaine, à partir des réalités créées (p45). L'année d'avant, en 1869, le cardinal Deschamps, l'un des rédacteurs de la Constitution dogmatique De Fide au premier concile du Vatican, écrivait que la vérité divinement révélée présuppose l'infaillibilité naturelle ou l'autorité certaine de la raison dans les choses de sa compétence (p46). En 1846, dans une lettre encyclique, le pape Pie IX écrivit qu'il importe que la raison humaine, afin qu'elle ne soit pas trompée, fasse une enquête soigneuse pour établir le fait de la Révélation divine, que c'est bien Dieu qui a parlé (p185). L'Eglise catholique professe donc un rationalisme intégral qui se solidifie sur l'ordre naturel qui est l'ordre de la création. Les grands docteurs de l'Eglise des siècles passés comme Thomas d'Aquin, saint Augustin ou encore Jean Duns Scot qui ont été d'éminents métaphysiciens, témoignent de la présence de cette pensée rationaliste dans l'Eglise catholique (p50). 

 Par conséquent, l'intelligence humaine est en mesure de connaitre avec certitude l'existence de l'Unique incréé, à savoir Dieu. Et précisément l'esprit honnête et humble, en observant attentivement le cheminement du peuple hébreu et du peuple chrétien dans l'histoire de l'humanité, peut discerner l'action créatrice. En effet, en observant attentivement ce cheminement, et sans préjugé de quoi que se soit, l'intelligence humaine reçoit un tas d'informations qui témoignent de l'action divine sur terre. Dieu se laisse entendre par les miracles qu'il accomplit à travers ses prophètes. Quand Dieu se révèle à Moïse et que Moïse averti pharaon de libérer son peuple sous peine de plaies qui viendront corriger l'Egypte, la raison humaine qui s'est fondée dans la réalité objective et expérimentale, sait que ce tout petit peuple hébreu qui est l'esclave du puissant empire égyptien, ne peut par ses propres moyens se libérer, cela est humainement impossible. La raison entend également que Moïse, par ses faibles moyens, ne peut pas convaincre Pharaon de libérer les hébreux. La raison sait qu'il faut une sacrée puissance pour faire plier l'orgueilleux pharaon, entièrement sous l'emprise de cette vieille programmation animale. Cette puissance qui s'est affirmé devant Moïse à travers le buisson ardent, n'est autre que l'Unique incréé, à savoir Dieu. Le peuple hébreu est un peuple mémoire, c'est un codex vivant qui témoigne de l'action créatrice de l'Unique incréé. Il traverse l'histoire de l'humanité en témoignant de cette réalité transcendante. Le monothéisme hébreu et le monothéisme chrétien informent l'humanité de la finalité de la création (p100). Cette communication anthropologique témoigne déjà depuis plusieurs millénaires de cette nouvelle programmation créatrice qui doit changer l'humanité empêtrée dans ses vieilles programmations animales. Et cette nouvelle programmation créatrice que l'on appelle plus communément "Révélation" a pour finalité la création d'une nouvelle humanité (p110).

 Plus précisément, l'humanité a conservé dans son vieux cerveau, ce que les paléontologues appellent le paléo-cortex, de très vieilles programmations animales transmises génétiquement (p111). Ces vieilles programmations commandent à l'homme de vivre principalement selon l'instinct animal comme défendre son territoire, chasser, tuer, voler, mentir, tricher, se battre, faire la guerre. Ce sont des réflexes psychologiques qui conditionnent l'homme à vivre selon l'animalité. Avec l'arrivée du monothéisme hébreu et chrétien, ces mécanismes de conservation sont remis en question. En effet, le Christ transcende cette condition d'homme et la renouvelle en mettant en scène un nouveau comportement. Le Christ désintègre les volontés belliqueuses et les désirs d'appropriation conventionnels. La conception messianique qui est la sienne enseigne l'émancipation spirituelle avec l'abandon de ces vieilles programmations animales (p111). Son enseignement est une nouvelle programmation créatrice qui demande de répondre à l'agression par l'amour. C'est ce que l'humanité à encore à expérimenter et à développer pour sortir du vieux système paléolithique (p112). Ce vieux système paléolithique est toujours présent aujourd'hui à travers, par exemple, ces vieux rituels de domination comme les combats de boxe et ces rituels d'humiliation dans les universités. Ces vieux rituels archaïsent l'homme et le maintiennent dans une programmation reptilienne qui résiste furieusement à cette nouvelle programmation créatrice inscrite dans le peuple hébreu et dans le peuple chrétien. Et tant que ces vieilles programmations animales n'auront pas été domestiquées, nous serons encore en régime de création (p113).

 Bien que ces vieilles programmations animales furent nécessaires dans un monde barbare en voie de développement, elles n'ont désormais plus lieu de perdurer. Rendues caduques avec l'arrivée de cette nouvelle programmation créatrice à l'intérieur du peuple hébreu et du peuple chrétien, elles ressurgissent désormais avec l'effondrement du christianisme institutionnalisé. L'Eglise qui est un système biologique en régime de développement et qui comme le dit saint Paul, est un organisme hautement informé qui reçoit du Saint-Esprit l'information créatrice qui aide au développement de l'humanité, élimine, en fonction de sa norme constituante, c'est à dire de ses dogmes et de son catéchisme, les messages toxiques. L'Eglise filtre en permanence les informations provenant de ces vieilles programmations animales et identifient celles qui sont nauséabondent pour l'humanité. Quand le pape Jean-Paul II qualifie de culture de mort les sociétés qui pratiquent l'avortement et l'euthanasie, il met en pleine lumière le resurgissement des vieilles programmations animales. L'Eglise est manifestement un corpus qui croît et se développe en science et en sagesse et qui n'étant pas volatil comme les sociétés des hommes, ne revient pas sur ses principes fondamentaux (p120). L'Eglise défend, face à cette vieille humanité biologique, une vérité qui n'est pas fonction des désirs déréglés des hommes. L'Eglise communique donc à l'humanité la nouvelle programmation créatrice qui est nécessaire à cette pauvre humanité empêtrée dans ses vieilles programmations animales (p131). L'Eglise est cette mère nourricière qui doit amener cette pauvre humanité à l'âge de raison. Elle offre une norme comportementale et spirituelle pour que le vieil homo sapiens sapiens se développe et croisse pour qu'il atteigne le stade de l'homme véritable, c'est à dire un homme saint, à l'image du Christ qui est l'image visible du Dieu invisible (p193). L'Eglise est donc le relais sur terre du Christ Messie, elle ne s'adapte pas à l'humanité mais demande à l'humanité de coopérer à son enseignement. Elle a tout reçu du Christ sauveur et messie. En effet, celui-ci, étant son époux, avait dit à Pierre, son disciple (ici),

"Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux."

(Matthieu 16-18,19)

 

 C'est pourquoi la foi en cette nouvelle programmation créatrice qui est porté par le monothéisme hébreu et le monothéisme chrétien n'est pas une foi comme l'entend l'esprit moderne, c'est à dire une foi basée sur l'apriori et la subjectivité. La foi dont je parle est appelé en hébreu la émounah, et en langue grecque la pistis (p144). Le mot foi selon l'esprit moderne a été tordu et dénaturé au point que le mot a changé de sens. Pour un esprit moderne la foi est une croyance basée sur la subjectivité et dissociée de la raison tandis que le vieux mot hébreu "émounah" est une certitude fondée dans la réalité objective (p145). L'esprit moderne a donc associé la religion non pas à l'observation attentive des faits mais à une opinion subjective, voire à de la superstition. Mais si cet esprit moderne observait attentivement, par exemple, les guérisons miraculeuses de Lourdes ou les larmes de sang qui coulent sur des statues du Christ et de la Vierge, et que par humilité il déciderait, sans à priori défavorable, d'étudier attentivement ces faits, il réévaluerait son jugement. Parce que prisonnier dans une grande mesure de l'à priori kantien qui le porte à préjugé négativement des faits religieux, l'esprit moderne est mené par des états psychologiques très particuliers qui inconsciemment le pousse à suivre exactement ce fameux courant qui emporte le monde. En réalité, l'esprit moderne qui se dit rationnel et objectif est bourré de préjugés. Il décide arbitrairement que ces faits sont faux parce que son esprit obscurcit par sa volonté déréglée, est gonflé d'un immense orgueil narcissique. Il est convaincu que son intelligence est suffisamment grande pour se passer de l'analyse et de l'observation attentive des faits. Il détermine par l'effet de son esprit génial, qu'est-ce qui mérite d'être observé attentivement et qu'est-ce qui ne le mérite pas. Cette rationalité déviante qui préjuge plus qu'elle n'étudie, croit détenir le monopole de la raison sur la question de Dieu. L'exemple de la croyance jusqu'au-boutiste de la vaccination contre la Covid est assez révélatrice de ce mécanisme qui préjuge avec une certitude irrationnelle. Le professeur Raoult avait souligné le caractère religieux de la vaccination, qu'elle était en train de devenir une religion avec des gens qui sont devenus des missionnaires. Cette vaccination est un mantra pour cet esprit moderne qui n'a plus la foi dans le Ciel. Désabusé et se préoccupant essentiellement de son confort immédiat, il n'a pas d'autre alternative que de croire aveuglément dans ses capacités à résoudre les difficultés. N'ayant plus de Dieu sur qui se reposer, quand l'épreuve est trop grande, son angoisse d'orgueil narcissique le contraint à mettre toute sa confiance, pour ne pas avoir à s'en remettre à Dieu, dans le premier remède proposé par la science. Acculé à cause de son athéisme, la vaccination apparait pour l'esprit moderne comme un cadeau de son propre dieu qui est la science. L'esprit moderne est une variante anthropologique qui a des stratégies de défenses biaisées afin de survivre dans un monde falsifiée par une société du progrès qui réorganise le vivant selon l'économie. 

 En somme, l'esprit moderne fait fi de ce tout petit peuple hébreu qui a eu conscience très tôt d'incarner une nouvelle programmation créatrice. Il ne prend même pas la peine de s'intéresser à ses patriarches qui ont reçu cette information nouvelle destinée à l'humanité (p149). Il ne fait pas non plus le lien entre cette expérience d'être nouvelle et la sienne, pensant que sa pensée humaniste et rationnelle provient de son seul esprit génial. Il ne réalise pas non plus  que sa manière d'être découle directement du phylum hébreu puis du phylum chrétien. Il ignore également comment cette nouvelle programmation créatrice qui vient de Dieu s'est répandu dans l'humanité à travers ces deux phylums. Et pourtant, étant libre d'étudier de près le fait hébreu et le fait chrétien, il ne veut pas recevoir cette nouvelle programmation créatrice qui s'est développé progressivement à travers l'histoire (p153). L'esprit moderne qui se dit rationnel pense maladroitement les choses, il ne réalise pas que la création de l'univers progresse et évolue comme une symphonie qui est en train d'être composée (p183). Que son développement nous informe d'une régularité qui ne peut laisser place à la seule volonté de variables aléatoires qui auraient décidées sans le savoir, de produire une architecture qui obéit servilement à des lois physiques qui agissent déjà depuis plus de 20 milliards d'années (p205). Sans cette stricte obéissance, le chaos surviendrait et l'univers finirait pas être une zone d'instabilité permanente qui ne pourrait accueillir en son sein un organisme tel que l'homme qui pour vivre a besoin d'un environnement absolument stable. Aucune variable aléatoire ne peut maintenir une standardisation profitable à l'homme, seul un esprit supérieur peut imposer à sa création de se réguler selon des lois physiques qu'il aurait préalablement établis. Le hasard ne peut par lui-même réguler et stabiliser des structures de développement de l'espèce humaine. Pour qu'une chaine de production puisse fabriquer toujours la même marchandise, il lui faut une série de programmes précis qui lui ordonne d'exécuter et de répéter des tâches très spécifiques et ces mêmes programmes sont générés par des cerveaux composés de centaines de milliards de neurones. Il n'y a pas de place pour l'incertitude, l'à peu près, et encore moins pour l'aléatoire et l'erreur. Le mot anomalie n'est pas pensable. Les programmes sont donc élaborés avec une précision d'horloger et ils doivent garantir cette répétabilité nécessaire à la fabrication en série d'une marchandise. D'autres programmes sont mêmes incrémentés pour limiter d'éventuelles erreurs de production. La garantie de la répétabilité est l'objectif premier et cela nécessite énormément d'intelligence et de réflexion. 

 A partir de là, il incombe à l'esprit moderne de faire une enquête soigneuse sur le processus créatif établit à travers la Révélation biblique (p185). Le fait de la Révélation transmis par le peuple hébreu et le peuple chrétien est un codex qui témoigne de la communication divine qui se répand à travers les prophètes qui sont les antennes relais de cette information nouvelle qui doit changer l'humanité. Les faits historiques témoignent à la raison de ce changement de l'humanité qui continue à s'opérer. Le décalogue et les Evangiles sont des informations qui sont transmises au néo-cortex de l'homme et qui l'instruisent des nouveaux comportements à adopter pour évoluer dans le sens que le Créateur exige pour parvenir à maturité. Ce transfert du divin dans l'humain ne peut se faire que par introjection désirée de l'humain, autrement dit le perfectionnement de l'humanité et sa participation au plan divin nécessite une coopération pleine et entière de l'humain. Une fois que l'introjection est accepté, l'humain devient alors comme cet ordinateur qui réceptionne une mise à jour pour augmenter ses capacités. Le prophétisme hébreu et le prophétisme chrétien offrent des mises à jour à cette vieille humanité biologique chargée de vieilles programmations animales. Et sans ces mises à jour, l'humanité demeure dans un état de stagnation et est condamnée à survivre comme elle le peut dans un univers qui lui est complètement hostile. Ce prophétisme hébreu et chrétien est une connaissance spécifique de la finalité de la création, c'est l'annonce d'une création nouvelle (p188). Et cette communication jalousement conservé par le peuple juif et le peuple chrétien rencontre cette vieille humanité empêtrée dans ses vielles programmations animales (p225). Et cette rencontre provoque de la part de cette vieille humanité une résistance farouche. En effet, cette dernière, est dans une situation d'obsolescence et ne voulant pas disparaître, elle entre en concurrence en combattant violemment cette nouvelle programmation créatrice. C'est comme la partie mauvaise de l'être qui devant la vertu se sait et se sent vraiment mauvaise et pour ne plus avoir à subir cette humiliation qui est insupportable, elle décide de la mettre à mort. La mort sur la croix du Christ est la démonstration de cette mise à mort de la vertu par ces antiques programmations animales qui commandent à cette vielle humanité. Cette résistance farouche prouve, nous dit l'auteur, que cette nouvelle information incarnée dans le peuple hébreu et le peuple chrétien ne vient pas de l'homme mais bien de Dieu (p190). Cette mort particulière met en lumière cet instinct de tuer si puissant présent dans les vieilles programmations animales.

 Les sociétés modernes encore pétries de christianisme mais qui s'en sont détachées officiellement se sont reconnectées aux vieilles programmations animales. Et pour ne pas apparaitre archaïque, abolissent la peine de mort pour masquer cette autre peine de mort qui ne dit pas son nom et qui se nomme l'avortement, ce que le pape Jean-Paul II avait appelé culture de mort. Le Christ qui est est le germe de cette nouvelle humanité en formation, à transmis à ses apôtres cette nouvelle information qui consiste à ne pas porter l'épée pour abolir la loi du talion. Ce génome parfait a donc, par sa mort sur la croix, rendu caduque les vieilles programmations animales. En effet sa résurrection a annulé le pouvoir du monde qui est celui de la mort. Cette information traverse l'humanité pour lui faire prendre conscience du nouveau paradigme qui est en train de se mettre en place et l'Eglise est la mère nourricière de cette information. Elle est l'organisme choisi par le Christ pour transmettre cette science qui a pour objet le Christ lui-même (p192). Elle est donc chargée de mener l'humanité à l'état de sainteté en faisant des hommes et des femmes des images vivantes du Christ. Cette conscience authentique de l'être qui est une nouvelle conscience d'être, prend désormais sa place dans l'histoire de la création. La raison d'être du Christ dont la naissance a renouvelé l'échelle du temps historique de l'humanité est donc d'offrir à cette même humanité une image visible du Dieu invisible ,à imiter (p203).

Ce régime de renouvellement de l'être dans le Christ est un processus créatif nouveau qui doit émanciper l'humanité de ses vieilles programmations animales. En somme l'humanité doit quitter sa manière d'être d'australopithèque mal dégrossis et méchant (p220). L'humanité doit tendre vers sa finalité qui est toute contenu dans le premier né parfait qui est le Christ. Il parachève ainsi l'humanité et l'amène à son stade de développement ultime qui est l'union totale avec son Créateur qui est l'Unique incréé.

Antoine Carlier Montanari 

 

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