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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

17 Sep

Un Livre Que J'ai Lu (12) : D'un Nouveau Complot Contre Les industriels (Stendhal)

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Un Livre Que J'ai Lu

 

 Ce tout petit livre est à lui seul une merveilleuse introduction à l’analyse de la manipulation. Le livre d’Edward Bernays, Propaganda, permettra tout naturellement de vérifier tout le récit de Stendhal sur la question. En effet, le mot complot est ici remarquablement souligné par le rapport des industriels avec le reste de la société. Stendhal préfère le mot intrigue, pour lui, cet art proportionne d’avantage le monde que le théâtre, et qui, quand il est mené avec une infinie sournoiserie, dupe même les rois et les états. L’insinuation probable à la fameuse affaire du banquier écossais, sous Louis XIV (p27), est à elle seule pleine d’enseignement pour celui qui prendra la peine d’y jeter plus qu’un œil. A l’heure où les grands quotidiens français que sont le Figaro, le Monde et Libération, et qui respectivement sont devenus les propriétés de la famille Dassault, de l’homme d'affaires Pierre Bergé, et d’Edouard de Rothschild, on peut raisonnablement remettre en cause la fameuse liberté de la presse. Ce point, vérifié par Stendhal (p14, p17), permet de comprendre pourquoi et par qui se fabrique l’opinion. Pour l’auteur, l’autre Rothschild, M. le baron, n’est pas précisément un modèle de vertu, l’éloge s’arrête au titre mondain, ironiquement bien sûr, le plus fortuné des industriels (p22). Ces mots résonnent presque comme une propagande marxiste tant l’auteur de la Chartreuse de Parme, cherche, concernant ces derniers, l’admirable dans leur conduite (p13). C’est en vain, dit-il, à la même page, pour Stendhal, comme on vient de le voir, les industriels se paient des journaux pour influencer l’opinion. Stendhal cible donc, en tête, le fameux Saint-Simon, dont le catéchisme des industriels (p29), promet tout le bonheur du monde. Celui-là il faut s'en soucier, il est, à bien des égards, à l’origine de nombreux malheurs, il est d'ailleurs considéré comme le premier des socialistes. Comment, après cela, peut-on encore, mettre à la tête de l'état, un banquier d’affaire nommé Macron, épaulé par la toute puissante industrie Rothschild ? Pour Stendhal, donc, les vertueux sacrifient toute leur fortune à de plus nobles causes, Lord Byron, Lamartine et Lafayette, entre autres, incarnent ce que les italiens appellent la virtu (p8).

Antoine Carlier Montanari

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