Aphorisme (30) : Chiens Perdus Sans Collier
La toute fin du film de Jean Delannoy, Chiens perdus sans collier, peut surprendre tant la tirade qui clos l'histoire semble remercier le diable. Il est certain que pour le réalisateur de Bernadette, il existe une explication du genre le diable porte pierre afin de satisfaire la morale du film. Il en est une autre, je pense, plus adéquate et qui fait résider le sens dans le désengagement de l'homme à Dieu. Si le diable est à ce point mis à l'honneur on pourrait croire au fatalisme du réalisateur et de l'auteur, mais si l'on daigne accorder au réel sa part de providence, on verra, comme ce fut le cas au temps de la crucifixion du Christ que les apôtres avaient cru a tort que le diable avait eu le mot de la fin. En fait, le fin mot de cette histoire est que le diable sait se jouer de nous !
Antoine Carlier Montanari