Aphorisme (7) : Art Contemporain
Notre époque a établi une nouvelle interaction entre l’argent et l’art. De manière virulente, le produit financier a amplifié la valeur monétaire de l’œuvre, la captation progressive du marché sur le mécène a véritablement privilégié le quantitatif sur la qualitatif. L’art contemporain est une nouvelle forme d’investissement dont le produit est efficacement employé afin de soutenir des flux financiers dont la dynamique s’est affaiblie. Les résultats sont époustouflants et entraînent à coup sûr l’explosion du phénomène contemporain à l’échelle mondiale. Véritablement le complexe artistico financier s’autodiscipline autour du canapé psychanalytique. C’est ambigu, mais pour faire court, l’art contemporain ne trouve son expression qu’au rapport des troubles de la personnalité. C’est la variable folle de l’équation, l’artiste est normalisé puis auréolé, l’hormone de synthèse agit à plein régime, le récipiendaire est propulsé sur orbite. Et pour améliorer sa propulsion il modélise en réseaux cristallins tout un tas d’idées qu’il a pioché dans le régime publicitaire. En l’état, ce système, malgré lui, pérennise les véritables chefs d’œuvres gardés précieusement et jalousement par la grande aristocratie et les vieilles institutions. L’art contemporain est ce qu’est la planche à billet est à l’or, c’est la toute puissance mercantile qui est à l’œuvre. La bulle spéculative artistico financière a le même type de constitution que Lehman Brothers. Dans cet ordre les valeurs artistiques hyper conceptualisées vont expérimenter la théorie du chaos, de facto les réflexes opérationnels iront vite fait de se ruer sur l’or.
Antoine Carlier Montanari