Une Fable: Un Mélenchon ça trompe énormément
Mais voici que soudain au pied de cet arbre, dans l’heure matinale de la belle saison, surgit un renard qui, arborant fièrement sa belle fourrure, me toisa comme un lion affamé. La bête avançait avec la rage au ventre, si bien que je sentis le vent frémir. Voilà comment elle me glaça jusqu’à l’échine et qu’elle me fit perdre l’espoir de me rassasier des fruits de l’arbre. Elle gagna du terrain, me refoulant vers la sombre forêt où le soleil semblait ne plus voir, sortant les crocs avec les yeux rougis, en reculant je glissais à terre. Là je puis juger du piège dans laquelle elle m‘avait entraîné et malgré la distance qui m’en séparait, elle me dit: « Ô toi, qui que tu sois, tu ne prendras point du fruit de cet arbre, car bien qu’il soit un bien pour toi, pour moi il est tout ce que je maudis! ». Alors en me frottant le dos je lui répondis: « Ainsi donc, c’est bien toi le hargneux, celui qui enrage de ne point être aussi grand! Tu brailles et tu agites la vengeance avec des mots sombres et vils! » . Le renard ricana et dit: « Si tu me suis, je t’expliquerai en quelques mots comment se repaître copieusement sans effort, d’un fruit bien plus savoureux! Là d’où je viens, les hommes ont banni les dieux et sont devenus des dieux eux-mêmes. Ils s’honorent les uns les autres et bâtissent des édifices à leur gloire. Ils font tout, vraiment tout, rien ne leur ait interdit! C’est mon paradis et si tu me suis, il sera aussi le tient!» A peine sa voix achevait de parler, je repris mes forces et me releva, rempli d’une belle assurance je lui répondis aussitôt: « Tu réveilles en moi, par tes paroles, une si grande frayeur, que rien en toi me donne l’envie de prendre tes pas! Tout cela me rappelle bien des histoires et je ne veux point suivre ce serpent qui rampe, la gueule collée au sol, incapable de courir pour attraper les rayons du soleil. Considère bien ce qui m’élève, et si je puis te le faire savoir autrement je te rappellerais cette fable que les enfants apprennent par cœur et qui fait de toi le personnage le plus lâche et si tu étais comme cette cigale je te mangerais!
Antoine Carlier Montanari (commentaire publié sur le site du Point, suite à l'article "Mélenchon, la vieille recette de la relance par la demande" daté du 06/04/2012) (publié également sur le site du Figaro, suite à l'article "Mélenchon: un discours "simplificateur" daté du 09/04/2012)