Titanic Economique (2)
Décidément messieurs Parag Khanna et Felix Marquardt s'amusent à nous convaincre de la bonne foi du mondialisme. Ils font preuve d'un positivisme assuré à la mesure du poste qu'ils occupent dans des institutions prometteuses aux avantages assez déroutants. Bien sûr l'on se sent important à leur place, alors le monde est plus enclin à s'enraciner dans une vision globale et uniforme dont l'aboutissement est l'assimilation au système, une règle fondamentale qui leur permet d'accroître leur rôle au sein d'une élite financière. Le regard qu'ils ont des peuples, ils pensent que les solutions pour améliorer le sort du monde sont les bonnes, est assujetti aux valeurs qui ne sont pas nécessairement celles qui libère l'homme des fluctuations matérialistes. Sans remise en cause des dogmes qu'ils défendent, leur point de vue se caractérisepar la mise en place d'un système qui précise l'importance de l'économie dans l'ordre humain. La machine diplomatique qui se concrétise par l'accroissement du dialogue, bien-sûr dont le but est de proposer aux hommes les solutions qui sont les leurs, empêchant ainsi toute initiative qui ne se soumettrait pas aux règles de ces élites. Davos sélectionne celles qui demain se seront engagées à servir et à honorer les nouveaux accords d'entente, écartant par là celles qui s'en seront détournées et faciliteront l'émergence de la caste du FMI. Ces messieurs, on ne peut leur enlever leur désir que le monde se porte mieux, mais leur encouragement à cet ordre mondiale sonne comme le pamphlet de César au monde, et sans qu'ils ne voient les prémices de la déroute financière, ils continuent malheureusement à croire que l'empire est immortel. On ne peut se fier aux hommes de la sorte, ils ne résoudront rien car dans leur quotidien, ils continuent à régler les problèmes humains par des solutions financières. Ces habitudes galvaudent notre nature et par conséquent ils proposent, à l'échelle mondiale de configurer et de résoudre les vastes questions par des messages à connotations publicitaires. S'ils avaient lu Saint-Augustin, Balzac, Dante ou encore la philosophe Simone Weil, ils seraient en mesure de comprendre que l'avenir ne passera pas par une vision aussi restreinte que la leur. Leurs discours s'apparentent d'avantage à une métaphore de babel et sans qu'ils ne mesurent la réalité profonde qui anime l'homme, ils se verront dépourvus le jour du désastre. Davos est à l'image de l'arrogance humaine, une secte sans nom qui cache ses vrais motivations à l'ensemble des participants en leur faisant miroiter la prospérité, un rêve que les hommes n'ont jamais atteints. L'histoire n'est pas une légende et elle ne cesse de marteler que les hommes sont soumis à des forces puissantes, que la folie des hommes est une constante et que le meilleur outil pour réussir est l'amour.
Antoine Carlier Montanari ( commentaire suite à l'article paru dans le Figaro du 28/01/2011, signé Parag Khanna et Felix Marquardt)