Prométhée
Il y a un monstre en moi, une chimère que les dieux m’ont octroyer,
Blasphème qui m’appelle à renaître
Et comme ma vie je ne puis la reprendre,
Je la donne sans cesse dans une étreinte sacrificielle.
Où vogue cette arche qui possède mes fils,
Qui destine une race à périr pour qu’une autre vienne y séjourner.
Pétris de haine et de force,
La main qui les nourri a braver le soleil.
Je ne puis redescendre voir mes frères,
Quand bien même ils m’appelleraient,
La bête qui me tiraille en voudrait à leur chair;
Je ne puis qu’accepter ma souffrance.
Antoine Carlier Montanari