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Vous voulez honorer dignement cette arche qui porta si fièrement le drapeau français, c’est à vous donc qu’on attribuera la vision qui en est faite maintenant. Ces mots qui vont donner foyer à ma pensée, couvriront vos oreilles, les soumettant à la révolte d’un cœur qui sent bien que l’on se fou du monde. Car il est vrai que l’esprit moderne se joue du passé, promulguant des dogmes que bien des maîtres antiques lui ferait ravaler si Dieu daignerai les restaurer. Je serai comblé comme ces mortels qui ont connu ces proues invincibles et qui donnèrent aux grands hommes des voiles solides. Voyez ce peuple qui tira de Béveziers sa plus noble victoire, aura déposer aux quatre coins du monde l’esprit français. Si l’étendard de sa noblesse, tout entier, brave ces flots tourbillonnants qui précipitent dans les abîmes bien des géants, s’appuit sur un socle si fortement enraciné que l’olympe se dévoile lorsque l’on monte tout en haut. Ces demeures qui charpentent cette contrée, façonnant l’âme et la chair, a donné à ce vaste monde des lumières que bien des nations nous envient. Soudain le plus redoutable des océans, Poséidon qui a gravé son nom chez les immortels, a prévenu qu’il entendait donner raison à ceux qui ne sont pas gonflés d’arrogance, ceux pleins d’orgueil et de misère, dédaignant le souffle du vent, se passant bien des voiles, ne voulant d’autres moyens que celui des machines. Entendre la fidélité de ce peuple qui a tant donné en vies, en labeur, en talent et qui a fait sortir des édifices si droits qu’ils ont retenu le soleil à son solstice. Dans cette courbure, qui manifeste aucune anomalie, les oracles ont tant puisé qu’ils en ont fait profiter les peuples et les races. En parlant ainsi, avançant fièrement sur cette terre féconde, qui choisi comme capitaines d’illustres seigneurs, je fixe les mers et je rend grâce que ceux là nous aientt donné un si vaste océan. Ô divine France, vous qui parlez comme une mère, vous avez élevé un peuple brave et courageux, des temples nombreux pour qu’ils gardent votre honneur. Et c’est comme cela monsieur Spade, que le français bâtit, qu’il se donne entièrement et qu’il conduit ses enfants au ciel. C’est là qu’ils sont destinés, près du soleil et du vent et si quelques yeux pouvaient les voir, ils ne manqueraient pas d’entendre leur bouche hurler cette tyrannie qui bouscule l’honneur. Ne demandez pas d’éloge de ma part, semblable à ces lauriers que vous avez tressé et qui donnent à votre demeure les apparats de la luxure. Je dis sans peur que ce nouveau france n’a pas ce torse qui traversa fièrement les océans et qui leva le front comme un spartiate, défia les regards de ces empires outranciers et les dérangea jusqu‘à les rendre écarlate. Dressé comme une arche romaine, conduit par ce fier soldat qui redonna à cette France si maltraitée les grâces de son baptême, emporta avec lui le cœur et la pensée de cette mère et leva triomphalement son étendard. Chantez autant que vous pouvez, du sommet de votre réussite, qui sans mesure de cette essence qui pousse le talent à surgir, ne peut même pas prendre en exemple ce valeureux texan qui donna à Hercule une bien belle parure. Si pauvre imagination et si triste mesure de la noblesse, que vos mains peinent a dessiner quémandant le concours d’un ordinateur qui ne peut même pas l’élancer plus haut. Alors ces dieux qui habitent les palais olympiens, donneront à votre navire une piètre considération, car sa valeur rappelle ces galères qui portèrent bien des orgueilleux. Allez! Ne m’irritez point, je conjure ce sort qui atrophie les hommes et les rend inaptes à la vertu. Ayant ainsi parlé, je finirai par vous rendre ce grand prodige que vous avez fais, qui au temps qui est le nôtre déifie ces princes de l’argent, sans qui nous serions moins troublé, leur ayant préparé une citadelle pour qu’ils y vivent sans soucis, loin des bruits et du tracas des hommes. Et tout cela parfumé des essences les plus raffinées sans qu’aucune rigueur ne puisse les toucher et qui tranquillement la laisse à ceux restés sur terre. Qu’ils chantent ces princes, au dessus de la mêlée, profitant d’un héritage si douloureusement acquis en trinquant de cet asile que l’on appelle nouveau France.
Antoine Carlier Montanari (réponse à Didier Spade sur son projet du "Nouveau France")