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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

29 Sep

Le Dessous Des Toiles: Pas De Printemps Pour Marnie (Hitchcock)

Publié par AntoineCarlierMontanari.over-blog.com  - Catégories :  #Le Dessous Des Toiles

Marnie-pic-1.jpg

 

 J’aimerai qu’il y ait plus de Tippi, de Tippi Hedren, brûlante, intense, un tout blondinet qui me calme tellement. Je l’a contemple de côté, par-dessus, par-dessous, je me laisse aller à son jeu que je trouve si désirable. Je n’ai qu’à continuer, son allure est sans pareille, à y réfléchir, la voir comme cela est déjà une expérience. Pour moi c’est une véritable femme, une masse si bien formée, qui décide sous un même visage de compter parmi ses personnages une seule et même âme, celle d’une civilisation. La voilà donc Marnie, je m’excuserai presque d’avoir une telle pensée, de penser qu’elle est devenue une chienne parmi sa race ! Le visage plaît, c’est l’âge qui fait cela, comme son époque d’ailleurs, sur elle, sous sa peau, elle a gardé sa virginité, c’est ce qui plaît encore à Dieu car en dedans elle est devenue une garce ! Animée de colère, écarlate de plus, éruptive, je n’arrêterai pas de vous dire que c’est là la forme de la société toute entière, où même ce siècle mauvais ! Vous comprenez, Marnie est celle-là, devenue une éponge dont le contenu est pareil aux mensonges. Peut-être ne faudrait-il pas voir là la fâcheuse imprégnation du monde, qui par cette mère sans morale, sans racine, a engendré le désespoir chez sa fille. La vie dans cet état abrège lentement et durablement le bien, si cette mère, comme Marie Magdeleine avait rencontré Christ, alors il en aurait autrement, sûrement elle aurait été autre pour sa fille. Marnie tournoie, galope, traverse et gaspille son temps, son âme, elle se vide, assurément elle fuit l’étrange vie qu’on lui a offerte. C’est celle-là que beaucoup ont à présent, une terre jonchée d’amas boueux et de tas d’ordures, qui s’entassent et se pétrifient à mesure que le temps passe. Mais voilà, lui, Sean Connery, ou plutôt Marc, est venu comme l’apôtre. Lui, a la force du lion, il a tendu la main, lui a offert le mariage, le sacrement d’union. C’est une belle chose, laquelle explose le cœur, embauche le feu et travaille dur, sans répit, à l’édification de l’amour. C’est une véritable masse qui s’abat sur Marnie, c’est normal c’est un roc, pétrifié comme je l’ai dit tout à l’heure, intraitable fermeté, tellement dure, tellement paralysée, c’est qu’elle est devenue farouche à l’amour. Alors l’humanité, est prête à sortir de son charnier, voici que l’épouse s’en va à la suite de sa mère exorciser ses démons. Elle se débat, la mère, furieusement, le diable est là, forcé par Marc à se découvrir. Enervement, cri, la figure transformée, presque blessée, l’exorcisme fait son effet, la bête est déchirée, la vérité sort. Apaisement, maintenant c’est la réconciliation, le temps de la paix, c’est le moment de la grâce, le moment de l’innocence, des enfants qui jouent dans la rue. 

Antoine Carlier Montanari

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