George Steiner
Cette ville qui fut autrefois longuement éprouvée, qu’en dedans l’enfer si appliqua de la manière la plus vile, enchanta par sa destinée les littérateurs et les artistes. Le grand Hector et les valeureux Achille et Patrocle ont guerroyé comme l’eurent fait David et Sanson, Hercule et Antée, en sorte que leur cris résonnent encore . Si bien que lire George Steiner nous rend heureux de nous en rendre compte et si pour lui la fraternité humaine retient dans ses coffres bien plus de trésors que ceux du monde, il écrit cette illustre pensée qu’aucune tempête, si tourmentée soit-elle, ne peut ravir sans y perdre sa vigueur. C’est pourquoi, cette façon qu’il a d’œuvrer ne pourrait être mépriser des grecs,et tout comme Ulysse et Diomède, cette double flamme qui a si bien enchanté les grands et les petits, parmi toutes les nations du monde, répand si haut notre illustre passé. Je dirais que celui qui veut rester tout entier, sans détourner son esprit de cette malheureuse histoire, qu’il vienne écouter les récits de Steiner, pendant que du regard il enroulera son âme d’une lumière bien précieuse.
Antoine Carlier Montanari (Commentaire suite à l'article paru dans le Figaro intitulé " Le panthéon littéraire de Steiner", daté du 03/05/2012, commentaire paru sur le site)