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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

01 Sep

Réponse Ouverte à Antoine Guggenheim

Publié par AntoineCarlierMontanari.over-blog.com  - Catégories :  #Réponse Ouverte

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 Bizarre, cet humanisme ! J’ai lu et relu vos analyses, en profondeur pour ne pas laisser la surface remporter le tout, surtout cet entretien avec Caroline de Malet paru dans le Figaro. Cette douce apparence, si proche d’ailleurs de celle du pape François, pleine, comment dire, pleine de ce flamboyant amour de l’homme, transparait un peu trop facilement sous votre plume. Si j’évoque cela, c’est que ma conscience se scandalise, horrible, grimaçante mais attentive, peut-être même trop aux tours du diable. Parce que finalement vous ne dîtes rien qui puisse scandaliser et faire venir en verbe la folie Christique. Je précise, faire chair ses mots, les rendre feu et sang, pour que l’on puisse dire au sanhédrin que c’est le Fils de Dieu, pour que l’on puisse dire aux politiques que l’avortement est un crime, dire aussi aux hommes que le péché mène aux enfers ! Dire cela dans une panique mentale, qui entraîne l’être intérieur à penser aux martyres, condamnation et persécution, ce n’est pas orienter autrement la vie pour un vrai chrétien ! Non et encore non, je vous le dis, vous n’y êtes pas, le monde va de pire en pire, surtout depuis les avertissements de la Vierge à Fatima, un siècle presque, la fin des temps est là et vous-même ne le voyez pas ! Quel courage à dire cela, aucun, présente-toi outil de Dieu, comme Padre Pio, avec au moins les stigmates sur la langue ! J’ai ici, voyez, sur ma poitrine, une chaine avec deux médailles et un petit crucifix, examinez-bien, ç’est un mystère pour les autres, qu’il s’agisse de la médaille miraculeuse ou de la Sainte Face. Ils se demandent quelle est cette compagnie, vous rendez-vous compte à quel descendance j’ai à faire, au pays de la foi et des clochers se demander qui est le Christ, qui est la Vierge, alors dire que le XXIème siècle est religieux c’est réellement faire abstraction de l’apostasie ! La religion est devenue une absurdité et beaucoup d’hommes ont adopté une foi païenne, dont l’humilité et l’amour des pauvres ont principalement justifiés l’abandon de Dieu. Ces raisons sont devenues suffisamment primordiales pour détourner l’homme de l’amour du Christ, on lui a dit que cela suffisait. Croire en l’homme comme vous dîtes est une tirade subtile qui appartient à Satan, si enjoué à l’utiliser dans nos bouches qu’il l’enfonce dans nos cœurs pour que l’on se désire plus que tout, plus que Dieu, plus que son Fils. Rappelez donc que la croix est le seul chemin qui mène au véritable amour et la première véritable ressource de l’homme et non pas le contraire, c’est la seule espérance ! Toute consolation humaine est vide et dure peu, n’élève point d’ailleurs, alors que la peur, la peur de l’enfer est salutaire, si précieuse pour le cœur qui aime le monde, elle est une effrayante amie qui s’avèrera plus utile que tous les bonheurs terrestres. Les âmes véritables cherchent dans le ciel leur seule consolation, l’âme attend sa divine promesse, si bien que tout désastre balise sa destinée. Cet humanisme que j’appelle désolation, qui semble vous ravir, prospère comme une vieille putain, toujours en pleine santé et qui tente toujours aussi bien les hommes de peu de volonté.  C’est drôle comme elle semble satisfaire les esprits, grâce à sa technique savante elle fait jubiler le cœur, arpente tranquillement l’intérieur et prend possession de tout afin d’effacer l’envie d’aider les véritables malheureux, les enfants avortés ! Ça c’est le combat à mener, la seule ardente obligation pour le moment, et cela vous ne le dîtes pas ! Ainsi, pratiquer un tel humanisme est un mensonge qui honore la bête, à la longue on finit par s’y habituer et même par oublier que plus d’un milliard d’âmes ont ainsi été évacuées de la conscience collective ! Danger donc de faire surgir en surface ce qui est en grande profondeur, le visage du démon est si horrible, que le montrer reviendrait à tordre douleur n’importe quel visage. L’homme en l’état, perverti, qui se réjouit de la destruction, montre également le faciès de la vérité, terrible tricherie, monumentale, babélienne. C’est une immense possession qui créait un substitut chez l’athée et même très souvent chez le croyant. Il trouve ainsi une cause pour justifier sa propre existence, l’humanisme exalte l’homme aux yeux de l’homme, au fond de lui une grande affluence de réflexions, savantes, étincelantes mais aussi envoûtantes et perverses. Jaillit ainsi cette pensée démoniaque, enthousiaste qui s’oppose au bien, à l’idéal céleste. Beaucoup, ainsi médusés, confondent humanisme et chrétienté ; ils proclament l’importance des biens matériels dans la vie de l’homme, à n’importe quel prix, presqu’à son insu parfois pour le mener à des envies et des désirs nouveaux pouvant l’entrainer à se damner. Vertigineuse exaltation, délirante qui pousse à écarter l’homme de la souffrance ou de la pauvreté, c’est une forme d’amour du prochain qui cache réellement l’amour de soi-même. Tandis qu’il semble charitable, plein de compassion pour les autres, profère habilement l’annihilation du nom de Dieu, tout doucement il glisse dans le cœur le besoin de l’homme par-dessus tout, son bien-être, son plaisir et la jouissance pour finir. Là, où les saints se sont accusés d’être trop riches, trop heureux du monde, trop en bonne santé, on avait ainsi instruit des millions d’âmes ; la vertu influente, ferme, appelle à décoller la face du sol pour la soulever vers cet immense soleil qui nous donne son Amour. En dehors de cela, ce n’est pas Dieu qui agît, c’est cette conscience qui occupe le cœur, tournante et tourbillonnante, suffisamment habile pour anéantir toute imitation à Jésus Christ. Lui, pourtant inimitable, regarde sans tromperie la misère humaine, vous demande de ne pas être comme le riche, d’accepter la souffrance et la pauvreté comme des circonstances salutaires. C’est pourtant incroyable, mais envisager l’existence ainsi, même si l’on a plus personne qui nous aime est bien supérieure en intensité que toutes ce qui peut vous êtes proposé par l’esprit des hommes ! 

Antoine Carlier Montanari (commentaire suite à l'entretien de Antoine Guggenheim dans le Figaro du 25 août 2013)

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