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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

15 Oct

Un Livre Que J'ai Lu (207) : La Canne Du Destin (LEWIS CARROLL)

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Lewis Carroll

 

 Etrange récit que cette Canne du destin. En effet, cette courte histoire contient bien des mystères. Le lecteur se trouvera fort perdu dans cette aventure qui n'a ni queue, ni tête. L'auteur écrit même, qu'il ne sait fichtre rien des méfaits de l'un de ses personnages condamner à finir en un tas de purée de pommes de terre. Lewis Carroll, auteur du très célèbre roman "Alice au pays des merveilles", s'amuse à perdre son lecteur dans une série de huit chapitres dont la chronologie est déroutante. Cette fameuse canne qui n'arrive qu'à la fin, est une énigme, du moins un objet qu'on devine magique et qui n'a pas vraiment de sens, sauf peut-être, pour l'auteur qui, malicieusement, en a limité l'expression. Dans ce petit labyrinthe littéraire, nous perdons vite le nord et c'est peut-être mieux ainsi. Toutefois quelques notes de bas de pages enrichissent la compréhension, disons que ce sont plutôt des compléments de phrase. Ajoutons à cela les petits dessins exécutés par Lewis Carroll lui-même et qui viennent illustrer son récit.  On peut dire que cette alchimie est particulièrement savoureuse surtout en tenant compte de la qualité du papier choisi par l'édition qui, outre sa belle épaisseur, propose au toucher une très fine rugosité. Ainsi il nous est réellement impossible de ne pas apprécier cette toute petite oeuvre pratiquement invisible pour le grand public.

 

 Si l'on s'attarde un peu sur les dessins de Lewis Carroll (ici), qui agrémentent l'histoire, on peut noter que le tracé va à l'essentiel, avec une légèreté particulièrement enchanteresse. Tous ces petits dessins offrent un petit monde d'excentricité qui s'anime avec une touche de naîveté comme pour nous rappeler à notre enfance. Tout séjourne dans l'humour avec une physionomie singulière et un peu maladroite qui renferme une infantile vitalité. Ces petits dessins faits à l'encre se marient parfaitement à la netteté calligraphique du texte. L'ensemble est une mince vapeur de cette littérature anglaise du XIXè siècle dont le prince n'est autre que Charles Dickens et que Lewis Carroll mentionne au chapitre IV. Quoi qu'il en soit, cette petite affaire de canne qui a été écrite autour de 1850, annonce cette malicieuse cruauté qui sévit dans Alice au pays des merveilles. En effet, l'impérieux Baron, qui est au coeur de notre petite histoire, contient la très furieuse reine de Coeur. 

 

Antoine Carlier Montanari

 

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