Aphorisme (116) : Sociologie de L'animateur-Joueur (1)
S'il m'est possible ici de faire un peu de psychanalyse, juste pour se dégourdir un peu les jambes, le sentiment de bonheur que provoque les jeux macabres pour notre animateur, est lié au principe morbide d'anthropophagie. Le dégoût que renferme ce genre de jeu revitalise à vrai dire les forces négatives à l'oeuvre dans l'être et le rend, au sens marxiste, aussi aliéné qu'aliénant. L'animateur comme les joueurs sont incapables de s'échapper de la société du spectacle, ils sont devenus pareils à ces morts-vivants qui consomment en permanence de la chair humaine. Tuer devient aussi jouissif que manger ou chier, l'infériorité sociale fait que le principe du plaisir a dépassé le principe de réalité, s'il avait pu un instant perdre un œil pour une idée plus grande que lui, il aurait naturellement délaissé cette trivialité. Le pauvre animateur-joueur régresse humainement tout en encourageant les autres à en faire autant. Ne comptez donc pas sur lui pour donner du sens à votre vie!
Antoine Carlier Montanari