Madame Figaro : Pierre Hermé
Cette nef couronnée de ravissantes collines expose ses faveurs sans qu’on puisse encore en comprendre l’excessive douceur qui toupine en dessous. Combien de délices siègent en ce royaume où en son centre une superbe cité semble toute aussi fleurie que coquine. Que celui qui a des yeux regarde, en son milieu, une cour des miracles fait rimer couleur et splendeur, tout ce manège élève sa fortune comme un veau d’or. Il faut être tout de même miséricordieux, le biscuit financier pressuré d’orange et de framboise que quelques fruits confits viennent consolider, est comme ce marchand de pierres précieuses dont la femme a tout intérêt à ne jamais quitter. Méduses ou Mélusines font donc peau neuve dans ce temple de la coquetterie où fruits et fleurs s’étalent comme sur une splendide capeline dont Renoir n’aurait pas renier pour accompagner ses jeunes femmes.
Antoine Carlier Montanari