Aphorisme (87) : Sociologie Musicale
On s’accordera sur le fait que la grande musique, celle de Bach, d’Haendel, de Chopin et de bien d’autres encore, est la musique de l’âme, de la grâce, de l’élévation et de la contemplation. D’après ce constat on devrait souhaiter à quiconque d’écouter quotidiennement ce genre musical. Sociologiquement on sait qu’une famille moyenne africaine, de la banlieue parisienne, par exemple, ne se familiarisera jamais avec cette dîtes grande musique, du moins pas par elle-même. La seule manière, et c’est peut-être là une évidence et même un drame, serait qu’on la lui impose quotidiennement. Le pire, dans cette affaire-là, le contraire est tous les jours vérifiée, les couches populaires blanches sont friands de la musique afro-américaine. C’est dire qu’imposer est parfois la seule manière de sauver les gens d’eux-mêmes.
Antoine Carlier Montanari