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" Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir pour se faire des convictions, des idées sûres, se donner la peine d'aller jusqu'au fond de soi-même, de ses croyances. » Marthe Robin

17 Sep

Un Livre Que J'ai Lu (13) : L'homme Qui A Vu Le Diable (Gaston Leroux)

Publié par Alighieridante.over-blog.com  - Catégories :  #Un Livre Que J'ai Lu

 Il y a ces petites histoires sur le diable, qui peuvent être lues, au coin du feu, une pipe à la bouche, quand l’esprit ne veut aller se coucher. En 1515, Nicolas Machiavel, écrivit une Très plaisante nouvelle du démon qui prit femme. En 1891, Robert Louis Stevenson accouche de son diable dans la bouteille puis, en 1957, James Joyce nous offre Le chat et le diable. Ces trois histoires forment en quelque sorte une synthèse d’un thème que Goethe a immortalisé dans son Faust. On peut également approfondir la chose avec le roman de Victor Hugo, la fin de Satan ou encore, plus proche de nous, Le beau monsieur de Cracovie d’Isaac Bashevis Singer. L'ecrivain de Satan à Goray dira du diable, "Satan représente pour moi en un sens les voies de ce monde. Les démons symbolisent l'univers et je dénonce à travers eux les humains et leur conduite. En outre, je crois vraiment à leur existence, non seulement symbolique mais matérielle." 

 Quoi qu’il en soit, cette petite aventure de Gaston Leroux, est particulièrement savoureuse. L’auteur du Fantôme de l’opéra, nous entraîne chez un gentilhomme, grand, maigre, osseux et triste, ce sont ses mots, qui ayant pactisé avec le diable fit fortune aux cartes. Dans son antique manoir, il raconte à ses visiteurs, dont le narrateur, l’extraordinaire aventure qui l’a mené à ouvrir les portes des enfers. C’est donc après avoir lu Les Sorciers du Jura qu’il trouva la méthode pour appeler le prince des ténèbres. A partir de là, sans trop découvrir l’histoire, le gentilhomme, effrayé de gagner systématiquement au jeu, fini par renoncer à sa fortune en la donnant aux pauvres, puis ayant offert finalement son cœur à Dieu, se retira dans son vieux manoir afin d’y attendre la mort. Gaston Leroux nous immerge donc assez facilement dans cette petite histoire faustienne dont on pourra retirer quelques avertissements quant à la perfidie du diable !

 Pour la petite histoire, Goethe, en 1808, fera apparaître Méphistophélès à Faust sous la forme d'un chien, un siècle plus tard, en 1908, Gaston Leroux ne manquera  pas de lier son diable à un chien qui aboie.

Antoine Carlier Montanari

 

 

 

 

 

 

 

 

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