Aphorisme (71) : L'Eglise Catholique (2)
De toutes les religions et de tous les courants religieux chrétiens, il est vrai que le catholicisme seul a su autant valoriser la miséricorde, en effet celui qui perça le Cœur de notre Seigneur, lorsque celui-ci fut sur la croix, reçu le titre de saint. Non content que ce dernier se soit converti, il devint un modèle de sainteté pour tous les chrétiens romains. Ainsi auréolé du plus grand titre qu'un homme puisse recevoir ici-bas, Longinus, le soldat romain, qui mourut en martyr à Jérusalem, fut honoré puis prié. Ainsi et quoi que les hommes qui furent des hommes détestables comme le furent le larron crucifié à la droite du Christ et Saul qui martyrisa Étienne, ces mêmes hommes reçurent en abondance les grâces liées au pardon de notre Seigneur. Dans cet ordre l'église catholique administra de telles nominations afin que le temporel soit en mesure de réaliser concrètement la valeur de la miséricorde absolue et inconditionnelle. L'exemplarité catholique en ce domaine a ordonnée savamment une liste abondante d'hommes et de femmes qui au départ avaient toutes les caractéristiques pour finir en enfer. Les notions de l'amour du prochain et du pardon de l'ennemi engendrées dans l'exemplarité puis sanctifiées et adéquatement valorisées aux travers de modèles biens réels, représentent véritablement les bons fruits de l'arbre catholique. Cette constitution ecclésiale fait de l'église de Rome une véritable usine de recyclage dont le traitement des péchés transforme les hommes en saints. C'est la concrétisation institutionnalisé de la grâce promise par le Christ sur terre. L’organigramme est donc remarquablement bien fourni, le caractère très technique de la communion des saint est ici, à travers le modèle catholique, d'une exemplarité incomparable.
Antoine Carlier Montanari